Prélude à la concertation politique prévue du 3 au 6 mars à Owando, dans le département de la Cuvette, le gouvernement, par le biais du ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbaka, a ouvert le 7 février une série de rencontres avec la classe politique et la société civile.
Le gouvernement a présenté aux représentants des partis politiques de l’opposition l’ordre du jour de la concertation d’Owando. Il s’agit, entre autres, de la mise à jour du fichier électoral ; de la biométrie ; du découpage administratif et électoral ; du plafonnement du financement des campagnes électorales ; du renforcement de l’indépendance de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).
Les débats porteront également sur le vote par anticipation des membres de la force publique dans le cadre d’un scrutin à circonscriptions multiples ; la situation du Conseil départemental du Pool où le vote précédent n’avait pas eu lieu dans une partie du département, et où les conseillers élus n’ont jamais pu siéger. A cela s’ajoute le choix des conseillers appelés à siéger dans les conseils départementaux et communaux.
C’est une première, a reconnu le vice-président de l’Alliance, parti politique de Mavoungou Mabio et Godefroy Dibakissa. Selon Pascal Tsaty-Mabiala, chef de file de l'opposition congolaise, il s’agira d’aller voir ensemble ce qui est possible de réajuster et d’être complété. « Le ministre nous a donné l’aperçu de ce que sera cette concertation d’Owando », a-t-il indiqué.
De son côté, la Convention des partis républicains que coordonne Chris Antoine Walembaud s’est félicitée de cette rencontre du fait que le ministre a fait preuve d’une grande écoute. « Nous sortons de là très satisfaits et nous avons fait la critique du système électoral depuis le dialogue de Sibiti », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous avons aussi formulé des propositions et le ministre nous a donné des assurances qu'elles seront prises en compte. L’élection se joue dans le bureau de vote mais en amont, il y a aussi un certain nombre de questions que nous avons soulignées, en l’occurrence l’autonomie de la CNEI».
Pour Joseph Kignoumbi Kia Mboungou de la Chaîne, cette rencontre est une autre manière d’approcher le problème. « Le gouvernement se prépare mieux à aller de l’avant. Il y a, certes, eu des avancées mais pour la classe politique il faut aller plus loin pour améliorer les choses. La concertation a pour but de faire que les points de vue se rapprochent, qu'ils soient convergents et pour qu’on organise les choses sans contestation », a-t-il souligné.
Représentant le Congrès africain pour le progrès de Jean Itadi, Antoine Kivandza a insisté sur le recensement général de la population afin de sortir avec la biométrie pour une élection libre et transparente.