La jeune rwandaise est la première femme à avoir arbitré un match de Coupe d'Afrique des nations (CAN), celui qui a opposé la Guinée au Zimbabwe.
L’un des points positifs de la CAN qui vient de se tenir au Cameroun aura été, sans nul doute, la place accordée à la gent féminine qui s’est exprimée d’une manière particulière à travers ses représentantes. Elles sont trois à avoir été choisies par la Confédération africaine de football pour officier la rencontre entre Guinée et le Zimbabwe comptant pour la troisième journée du groupe B. C'était la première fois qu'une équipe entièrement féminine arbitrait un match de la CAN. Une évolution et une nouveauté pour cette compétition continentale en quête constante de nouvelles sensations.
Sur l’aire de jeu, Salima Mukansanga, en tant qu’arbitre centrale, se devait de donner le meilleur d’elle-même pour justifier le choix porté sur elle. Heureusement, elle a su tirer son épingle de jeu dans un match amplement disputé qui a vu le Zimbabwe prendre le dessus sur son adversaire du jour (2-1). La Camerounaise Carine Atemzabong, ainsi que les Marocaines Fatiha Jermoumi et Bouchra Karboubi l’ont assistée dans ce qui avait tout l’air d’un challenge personnel pour la jeune rwandaise.
Salima Mukansanga venait là de franchir un nouveau palier dans sa jeune carrière d’arbitre. Agée de 35 ans, elle séduit par ses connaissances sur le football et force l’admiration. C’est non sans raison qu’elle a été sélectionnée parmi les vingt-quatre arbitres centraux désignés pour l’édition 2022 de la CAN.
Parlant d’elle, le directeur de l’arbitrage de la CAF, Eddy Maillet, n’a pas eu froid aux yeux en la présentant comme faisant partie des meilleurs arbitres du continent.
Et pourtant, rien au départ, ne prédisposait cette jeune dame à exceller dans l’arbitrage du football tant féminin que masculin, elle qui avait plutôt un penchant pour le basketball. Vu que l’accès aux infrastructures et aux entraîneurs de basket-ball était difficile, elle s’est orientée vers l’arbitrage du football et obtient en 2008 son premier certificat d’arbitrage.
En 2012, elle devient arbitre professionnelle et prit son envol en participant, en tant qu’assistante, à diverses rencontres et aux matches de sélection sur le continent. Elle a été présente à la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, en Uruguay, en 2018 et aux Jeux olympiques 2021 à Tokyo.
La CAN 2021 qui vient de se dérouler au Cameroun aura donc bonifié l’image de la jeune rwandaise dont la carrière vient de prendre un nouvel élan.