Les échanges en prélude à la concertation politique d’Owando prévue du 3 au 6 mars prochain, dans le département de la Cuvette, se poursuivent au ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local. Après l’opposition, le ministre Guy Georges Mbacka a échangé le 8 février avec les représentants des partis du centre et de la société civile.
Première à être reçue en matinée, la délégation du Groupement des partis politiques du centre, conduite par son coordonnateur, Luc Daniel Adamo Mateta. Composé du Parti panafricain pour la démocratie, de l’Union pour la reconstruction et le développement du Congo, du Mouvement pour le rassemblement du peuple congolais, Le Congo en marche, les Centristes unis pour la démocratie et le développement durable et le Parti des forces démocratiques congolaises, ce groupement a apprécié l’initiative du gouvernement.
« Nous voulons d’abord remercier le ministre pour l’organisation de cette rencontre avec les chefs des partis politiques pour déjà esquisser ce qui peut être le projet d’ordre du jour à la concertation politique d’Owando. Et c’est une première. D’entrée, le ministre nous a parlé de l’attitude que nous devons avoir à Owando, pour nous, cela est déjà une assurance. Nous n’allons pas à Owando pour faire la guerre, mais pour faire progresser les acquis de la démocratie. Nous sommes rassurés que les choses vont marcher parce que ce sont des Congolais qui vont se retrouver avec un esprit patriotique, une conscience nationale élevée en mettant en avant l’intérêt du pays », a expliqué Luc Adamo Mateta.
Conduisant la délégation de la Coordination du centre gauche, le président du Parti pour la concorde et l’action politique, Alexis N’Dinga, s’est réjoui de ces consultations et entend rendre compte à la base afin d’enrichir la réflexion avant d’effectuer le déplacement d’Owando. « Cette démarche rentre dans le cadre de la sagesse politique que le chef de l’Etat a toujours prônée. Il veut des élections apaisées, libres et transparentes et cela passe par cette démarche de concertation politique et nous en sommes très contents. Dès lors que le ministre qui représente le gouvernement prend le soin de nous associer en nous présentant déjà les points de réflexion un mois avant la concertation, je ne vois pas qu’on aille à la surenchère, cela n’est pas politique », a-t-il laissé entendre.
Vers un consensus à Owando ?
Même son de cloche du côté de l’Union pour un mouvement populaire de Digne Elvis Tsalissan Okombi qui a constitué le troisième groupe en compagnie du Parti differiste et les Modernistes du Congo écologie les verts. « Ce que le ministre a exposé augure, à n’en point douter, une rencontre empreinte de beaucoup de politesse, de responsabilité et sûrement un consensus annoncé. Nous avons écouté le ministre, nous sortons de là avec les propositions du gouvernement sur l’ordre du jour d’Owando 2022. Nous allons travailler de façon que nous puissions avoir une participation effective et contributive de cette concertation. Nous avons félicité le ministre parce que si nous avons une telle méthode, nous ne pourrons que nous accorder », a estimé Elvis Okombi.
La dernière délégation reçue par Guy Georges Mbacka est celle composée des organisations de la société civile qui sont allées écouter les propositions du gouvernement. « J’ai participé à plusieurs concertations politiques ; mais c’est pour la première fois que le gouvernement nous présente l’ordre du jour avant la tenue des assises proprement dites. Nous avons l’occasion d’effectuer les descentes à la base pour aller expliquer les points à débattre », a déclaré Jean de Dieu Goma, représentant des personnes vivant avec handicap.
Le président de la Coordination nationale des organisations de la société civile pour la gouvernance démocratique et électorale, Gervais Céphas Ewangui, a, quant à lui, félicité le gouvernement qui les associe toujours dans les événements majeurs de la vie du pays. « Il faut dire que le Congo s’est engagé dans une démocratie consensuelle. On veut réunir l’ensemble des acteurs, écouter les uns et les autres pour rechercher le consensus pour aller vers des élections apaisées », a-t-il dit.