Mali : mise en place d’un mécanisme de concertation avec la Cédéao et l’UA

Jeudi, Février 10, 2022 - 11:04

Les autorités maliennes ont annoncé, le 9 février, la création d’un mécanisme de concertation avec la Communauté des États de l'Afrique de l’ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA) en vue d’adopter « un chronogramme consensuel » de la suite de la transition.

Le gouvernement de transition malien a assuré travailler avec des membres de la Cédéao, de l’UA et de l’Organisation des Nations unies à la mise en place d’un nouveau calendrier en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

« Dans le cadre du dialogue avec la Cédéao, l’Union africaine et la communauté internationale au sujet de la conduite de la transition, le gouvernement du Mali a mis en place un mécanisme de concertation », a-t-il fait savoir.

L’objectif de ce mécanisme est de « concilier les aspirations des Maliens et les demandes de la communauté internationale », en particulier en adoptant un calendrier de transition faisant consensus, a ajouté le gouvernement.

Les ministres maliens des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale et de la Refondation seront au cœur de ce dispositif pour mener les négociations. Le Ghana qui préside la Cédéao, le Sénégal qui préside l'UA, la Mauritanie, le Nigeria, la Sierra Léone, le Togo et les Nations unies sont cités pour y prendre part.

Précisons que la Cédéao a imposé, en janvier, de sévères sanctions diplomatiques et commerciales au Mali après la décision de la junte militaire, arrivée au pouvoir à la faveur de deux coups d’Etat en 2020 et 2021, de repousser à 2025 la tenue des élections initialement prévues très tôt.

Les autorités de Bamako, qui sont aussi en conflit quasi ouvert avec la France et ses partenaires européens, ont dit depuis travailler à l’élaboration d’une nouvelle charte de transition qui pourrait ouvrir la voie à la tenue d’élections avant cette date, sans toutefois prendre d’engagement clair à ce sujet.

De leur côté, les dirigeants de la Cédéao se sont dits prêts à alléger progressivement les sanctions, dont la fermeture des frontières et la limitation des transactions financières, si les autorités maliennes s’engagent sur un calendrier plus acceptable. Ils ont cité, en exemple, le cas du Burkina Faso voisin, lui aussi théâtre d’un coup d’Etat et qui s’est engagé à coopérer avec le bloc pour rétablir l’ordre constitutionnel, échappant ainsi aux sanctions.

Yvette Reine Nzaba
Notification: 
Non