« Osala ngai nini » fait partie des classiques de la musique congolaise moderne. Cette chanson a contribué à la hausse de la côte de popularité de Kabako Lambert, son auteur, et de l’orchestre « Bantous de la capitale », fragmenté depuis 1972.
Le titre imputrescible est l’une des grandes réussites musicales de l’année 1981. Extrait de l’album « La renaissance », référencé MP 33001 et produit par Nino Malapet sous son label « Music presse », « Osala ngai nini » connut un succès qui déborda le cadre national. La demande du public fut énorme jusqu’à la rupture de stock. Kabako fit recours auprès des éditions Beau-Saccot Sound de Promo-Music, créées par Mfumu Fylla, pour la réédition de cette œuvre. Un single 45 tours, référencé 82BSS 4502, verra le jour en 1982. De même, dans son album « Les succès 81 », Freddy Kebano offrira aux mélomanes une version instrumentale de cette chanson.
Dans cette œuvre musicale, l’auteur nous plonge dans un scénario dans lequel un homme avoue ses sentiments à sa dulcinée. « Na ye lelo koyebisa yo mwana mama likambo nabombela yo wuta kala, likambo se ya l’amour oyo ekomisa basusu bana mike. Motema soki ngonga l’amour ekoki moyen kaka te opekisa ye, atako okangi motema na yo akotinda yo kaka epayi aponi». En français, « Je viens aujourd’hui te faire part d’une chose dont je t’ai longtemps cachée. Cela ne concerne que l’amour qui réduit de nombreuses personnes au rang de petits enfants. Il est impossible d’interdire au cœur d’aimer quand son heure est arrivée. Même si tu supporte, le cœur t’orientera seulement vers le lieu où il a choisi ».
Comme nous l’expliquait Passy Mermans, « Quand Kabako proposa cette chanson, il n’y avait pas de variante. Alphonse Taloulou suggéra que le tempo de la deuxième partie soit accéléré. C’est à moi qu’on doit la rythmique de cette section ; je l’avais cédée au guitariste Ansko, tandis que je m’occupais du mi solo, Gerry Gérard du solo et Alphonse Taloulou de la basse ».
En outre, Jean Saidou, Michel Ngouolali et Nino Malapet exécutent les saxophones. Roger Dembi à la trompette, Ricky Siméon à la batterie, Pouela du Pool et Pandy à la tumba. Le solo vocal est assuré par Kabako Lambert qui naquit le 17 mars 1948, à Brazzaville. Il s’est introduit dans le circuit de la chanson en 1969 à l’ombre de Boulos Loupino au sein de l’orchestre Autopsie Mélodia. En 1973, le chanteur est dans l’orchestre Super Kwalakwa. L’année suivante, il est au sein de l’orchestre Bantous de la capitale qu’il laissera au profit de l’orchestre Télé Musique pour le rejoindre en 1977 jusqu’à sa mort le 23 juin 2018, un mois après avoir sorti, grâce au producteur Cyriaque Bassoka, « Walaï », son unique album solo.