Burundi : les Etats-Unis accordent 400 millions de dollars pour appuyer le développement

Lundi, Février 14, 2022 - 11:15

Après l’annonce de la reprise de l’aide directe de l’Union européenne (UE), ce sont les Etats-Unis qui ont mis la main à la poche pour soutenir le pouvoir du président  Evariste Ndayishimiye.

Les Etats-Unis vont octroyer au Burundi une aide financière de 400 millions de dollars pour « appuyer les efforts du nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye, en termes de développement », a fait savoir le ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Albert Shingiro. L’accord a été signé le 11 février. Cette enveloppe sera investie dans les domaines de l’agriculture, la santé, l’éducation, la bonne gouvernance, l’environnement et le secteur privé. L’aide financière américaine a été annoncée deux mois après la levée des sanctions des Etats-Unis contre le Burundi. L’accord avec Washington permettant un soutien financier au gouvernement du président Evariste Ndayishimiye dans le domaine du « développement durable ».

Le 18 novembre 2021, le président américain, Joe Biden, a annoncé la « levée de l'état d'urgence concernant la situation au Burundi », ainsi que la fin des « sanctions ciblées » qui visaient quatre ex-hauts gradés de l’armée et de la police impliqués dans des violences en 2015. Selon Joe Biden, la situation qui avait donné lieu à la déclaration d’état d’urgence nationale « s’est considérablement améliorée après le transfert de pouvoir à la suite des élections de 2020 et la poursuite des réformes par le nouveau président, Evariste Ndayishimiye». Enfin, le Burundi bénéficie de cet appui financier des Etats-Unis au lendemain de la levée des sanctions économiques imposées à l’Etat burundais par l’UE depuis 2016. Avec une aide globale de quelque 430 millions d’euros pour la période 2015-2020, l’UE était le premier donateur du Burundi.

Sur Twitter, l’ambassade des Etats-Unis au Burundi a confirmé la signature d’un accord quinquennal avec le gouvernement de Bujumbura « pour promouvoir la santé, l’aide humanitaire, la croissance économique et les droits de tous les Burundais », sans toutefois préciser de montant. Mais pour Human rights watch, plutôt que d’encourager les réformes, l’UE et les Etats-Unis risquent « d’enhardir les auteurs de violations des droits de l’Homme qui opèrent déjà dans une impunité quasi-totale ».

Noël Ndong
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