Lentement mais sûrement, le projet portant création de Lumumbaville est en train de prendre corps. L’enjeu aujourd’hui consiste à doter cette juridiction de tous les attributs nécessaires liés à son fonctionnement en tant qu’entité à part entière.
Le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a accordé, le 15 février, à son bureau de la cité de l’Union africaine à Kinshasa, une audience à une délégation de la mairie de Lumumbaville. La rencontre faisait suite au dernier passage du président de la République au Sankuru, en janvier dernier, pour l'installation officielle des autorités administratives de cette ville.
Lumumbaville est une entité née le 14 mai 2013 de la fusion de deux communes liées à l'histoire de Patrice Emery Lumumba. Composée de Wembo-Nyama, lieu de son éducation, et d’Ewango dont fait partie Onawa, son village natal, la ville est située sur le territoire de Katako-Kombe dans la province de Sankuru, à 1000 km de Kinshasa. Les questions relatives à la gestion de cette nouvelle entité qui manque presque de tout étaient en toile de fond des discussions entre le garant de la nation et les notables de cette partie du Grand Kasaï.
À l'issue de l’audience, le chef de l'État a remis à ses interlocuteurs des ordinateurs, des générateurs et des matériels roulants, tels qu’une jeep 4x4 et des motos pour la bonne administration et la mobilité des territoriaux. C’est Ayaki Andjadiumi et ses adjoints qui ont réceptionné ce don précieux du président de la République qui, par ce geste symbolique, matérialise enfin sa promesse du développement de la base par la transformation positive du pays.
Plus de cinquante ans après sa mort le 17 janvier 1961, la famille de Patrice Lumumba réclame toujours que toute la lumière soit faite sur cette affaire. En 2001, une commission d’enquête parlementaire belge a conclu à la “responsabilité morale” de la Belgique qui a présenté ses excuses au Congo.