Port de Kinkole : onze mois pour construire un débarcadère

Jeudi, Février 17, 2022 - 16:45

Lancé le 10 juillet 2021, le projet de construction du port de pêche de Kinkole a pris sa vitesse de croisière, selon les conclusions de la dernière visite d’inspection du Premier ministre, Sama Lukonde. Il s’agit d’un débarcadère intégré au port de Kinkole, dans la commune de N’Sele, pour accueillir les produits de la pêche locale.

Situé à 40 km du centre-ville de Kinshasa, Kinkole n’est plus une cité à présenter tant le poisson, une richesse locale, abonde dans ses eaux intérieures. Ce village des pêcheurs a connu un moment de gloire sous le maréchal Mobutu Sese Seko, avec la célébration chaque 24 juin de la Journée du poisson. Aujourd’hui, le site est en train de renaître, avec la construction d’un débarcadère intégré au port de Kinkole. Le projet-pilote lancé avec pompe par l’actuel président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, comprend aussi l’aménagement d’un marché de poisson, d’une chambre froide, d’un centre médical et d’une usine à glace.

Mardi dernier, Sama Lukonde, accompagné du ministre de la Pêche et de l’Elevage, Adrien Bokele, est allé s’enquérir de l’évolution des travaux. Il s’agit, a-t-il rappelé, d’une vision du président Tshisekedi qui projette de transformer le site en lui dotant des infrastructures minimales. L’objectif est d’améliorer la pêche locale et d’assurer une desserte par rapport à la ville de Kinshasa. « C’est un projet qui doit se réaliser dans le temps », a-t-il déclaré. Quant aux voies d’accès, il se pose effectivement un problème à cause de la présence d’une tête d’érosion, notamment dans la bretelle qui quitte la nationale 1. « Nous nous sommes arrêtés au niveau de ces points chauds parce qu’ils sont repris dans le programme Kinshasa Zéro trou », a indiqué le Premier ministre.

Le chef du gouvernement a tenu à rappeler l’importance de ce projet tant pour la ville de Kinshasa que pour l’ensemble du pays, classé en deuxième position pour sa réserve d’eau douce, juste après le Brésil. L'on estime le potentiel halieutique à 707 260 tonnes exploitables annuellement et capables d’améliorer la sécurité alimentaire ainsi que les standards nutritionnels de la population.

Laurent Essolomwa
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