L’accord de financement de cinquante millions de dollars, soit environ 28,8 milliards FCFA, a été dévoilé lors de la récente visite à Brazzaville de Sidi Ould Tah, le directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Le prêt est destiné exclusivement à la Zone économique spéciale (ZES) de Maloukou, avec un taux d’intérêt bas entre 1,5 à 2,5%.
Le protocole d’accord de financement pour la réalisation de la ZES de Maloukou avait été signé le 11 juillet 2021. En raison des restrictions sanitaires de la covid-19, la partie congolaise et sa partenaire la BADEA ne s'étaient pas retrouvées depuis là en présentiel pour la signature physique des documents. L’échange des parapheurs a finalement eu lieu le 14 février entre le ministre des Finances, Rigobert Roger Andely, et Sidi Ould Tah.
Au cours de la rencontre symbolique, les deux hommes ont planché sur les conditions d’exécution de l’accord de financement. « Cet accord ne couvre que la seule ZES de Maloukou. Ce n’est qu’un premier pas, comme le dit le chef de l’État Denis Sassou N’Guesso, un long voyage commence toujours par le premier pas. Avec le directeur général de la BADEA, nous avons aussi examiné les possibilités de coopération future dans des domaines divers comme la santé, et dans le financement pour la réalisation des autres ZES », a indiqué Rigobert Roger Andely.
Le ministre des Finances a salué le renforcement du partenariat de la banque arabe dont le siège est basé à Khartoum, au Soudan. Créée en 1973, la BADEA est un organisme financier ayant pour objectif d'être une banque mondiale pour les pays africains. Elle vise à contribuer au développement économique des pays arabo-africains aux niveaux économique, financier et technique. Celle-ci dispose en son sein du système de financement des exportations de la BADEA pour faire la promotion des exportations à partir des pays arabes vers les pays africains.
Concernant la ZES de Maloukou, au nord de Brazzaville, le site dispose d’une réserve foncière importante, combinant la zone industrielle Asperbras, un parc d’activités et une nouvelle ville destinée à accueillir les employés de la ZES, leurs familles, ainsi que la population drainée par les activités induites. Les autorités congolaises y ont prévu diverses activités, notamment la dynamisation de la filière des palmeraies (transformation de l’huile de palme, par exemple, en huile alimentaire et en savon) ; l’horticulture (fleurs, fruits et légumes) ; les matériaux de construction (ciment, granulats, briques/carreaux) ; le développement des activités de logistique (transport, conditionnement, stockage).
Une seconde vague des activités sera centrée sur les énergies renouvelables, avec la production de bioéthanol de sucre de canne et du biodiesel d’huile de palme ; la recherche et les services financiers.