Lutte contre la pauvreté rurale : les dirigeants africains exhortés à élaborer un plan continental de développement agricole

Mardi, Février 22, 2022 - 10:51

Afin d’attirer l’attention des gouvernements du monde en général, et africains en particulier, à mettre sur pied un plan continental de développement agricole, il s’est ouvert le 21 février à Genève, en Suisse, la session annuelle du Conseil des États membres du Fonds international de développement agricole (Fida) des Nations unies. 

La rencontre internationale de haut niveau connait la participation active d’environ cent soixante-dix-sept représentants des États membres du Fida. Elle a pour objectif principal de permettre aux pays de s’attaquer aux risques que font peser les changements climatiques sur le développement agricole.

Appelant les dirigeants mondiaux à trouver des solutions innovantes, le président du Fida, Gilbert Houngbo, a souligné que les petits producteurs sont durement touchés par une crise qu'ils n'ont pas déclenchée et qu'ils ne reçoivent pourtant actuellement que 1,7% des financements climatiques. Alors que cette iniquité est au cœur du problème. Ceci s’illustre, par exemple, à travers la vulnérabilité des petits producteurs agricoles aux événements météorologiques violents, comme les tempêtes qui ont dévasté certains pays tel le Madagascar, tuant au moins 121 personnes et détruisant plus de 176 000 hectares de terre.

« Ce lourd bilan laissé par ces cyclones cause davantage de difficultés pour les paysans, mais aussi pour les pays pauvres. Pour faire face à cela, il est temps de mutualiser nos forces, nos potentiels et nos savoir-faire afin que nos pays atteignent l’autosuffisance alimentaire et que nos jeunes aient de l’emploi », a-t-il ajouté. Gilbert Houngbo a insisté sur le fait que la pandémie à coronavirus et les changements climatiques ont mis en évidence la vulnérabilité des petits producteurs qui fournissent un tiers de la nourriture mondiale et ne reçoivent qu'environ six centimes de dollar de ce qu’ils produisent.

Intervenant en lieu et place du secrétaire général des Nations unies et en sa qualité de représentante spéciale des Nations unies pour la promotion des services financiers accessibles à tous qui favorisent le développement, reine Máxima a souligné que la résolution de cette épineuse question nécessite d’avoir un accès facile aux financements.

« L'agriculture emploie deux tiers des personnes en Afrique et représente près d'un tiers du produit intérieur brut. Et, les petits producteurs ruraux sont systématiquement sous-financés. Il faut que nous arrivions à mettre en place une nouvelle politique pour une reprise inclusive et résiliente face aux changements climatique », a-t-elle conclu.

 

 

Rock Ngassakys
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