Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, réclame la libération immédiate des quatre militaires français opérant pour la Minusca, arrêtés le 21 février dernier à l'aéroport de Bangui, la capitale centrafricaine.
Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, « appelle le gouvernement de la Centrafrique à respecter toutes ses obligations en vertu du droit international, y compris l'Accord sur le statut des forces, et à libérer sans condition et sans délai ces personnels de la Minusca » arrêtés, le 21 février par des gendarmes centrafricains à l’aéroport de Bangui, indique un communiqué.
Les quatre casques bleus de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) « bénéficient de privilèges et d'immunités qui leur sont accordés dans l'intérêt de l'Organisation des Nations unies », a rappelé Antonio Guterres. Il a indiqué que la procédure établie entre l'ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d'infraction concernant des personnels onusiens « n'avait pas été respectée » par les autorités de ce pays.
Selon Antonio Guterres, les militaires arrêtés à Bangui « sont soupçonnés par les autorités de la République centrafricaine d'avoir commis une infraction ». Les quatre militaires auraient été arrêtés alors qu’ils escortaient un général français de la Minusca à l'aéroport, avaient assuré l'armée française et l'ONU.
Dans un communiqué, « le parquet a décidé l'ouverture d'une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits », a déclaré le procureur du tribunal de grande instance de Bangui, Laurent Lengande. Les « légionnaires » auraient, en outre, été aperçus, selon le parquet, en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades. Les quatre hommes se trouvaient « à moins de trente mètres du passage du convoi présidentiel », a assuré le procureur, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois ».
Un haut responsable de l’ONU en Centrafrique a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra, le 22 février, afin d’obtenir « au plus vite » la libération des quatre militaires membres de la Minusca, a annoncé, lors d'un point de presse, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.