Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Martin Fayulu et Adolphe Muzito, les deux leaders de Lamuka, alertent sur la persistance de la crise en République démocratique du Congo (RDC), lui faisant savoir que chaque jour, ce pays s’enfonce davantage dans des crises.
Les deux membres du présidium de Lamuka ont fait savoir à Antonio Guterres que la légitimité et le respect de la volonté du peuple sont des conditions préalables pour la paix, la sécurité et le développement durable. Ils ont, de ce fait, relevé à l’attention du secrétaire général de l’ONU que « chaque jour qui passe, la RDC s’enfonce davantage dans des crises », disant attendre l’implication des Nations unies pour éviter que les choses s’empirent davantage. « L’ONU et la communauté internationale dans son ensemble ne doivent pas attendre que de graves troubles se produisent avant de s’impliquer. Il est temps d’agir maintenant », ont-ils écrit.
Adolphe Muzito et Martin Fayulu préviennent sur la présence d’intérêts qui voudraient maintenir la RDC dans un état de crises permanentes et d’instabilité. « Nous le savons tous, il y a des dirigeants et une myriade d’intérêts acquis qui se nourrissent de la faiblesse et de l’instabilité de la RDC. Cela leur permet de piller notre pays en toute impunité. C’est inacceptable pour le peuple congolais, car constituant un affront à sa dignité aussi bien individuelle que collective comme Nation », ont-ils souligné.
Des élections incertaines l'année prochaine
Les deux leaders de Lamuka relèvent également une impasse qui se présente pour l’organisation des élections attendues l’année prochaine et indiquent leur disponibilité à travailler avec la communauté internationale en vue de renverser la tendance. Ils ont, en effet, signifié à Antonio Guterres que des démarches initiées par le président de la République, Félix Tshisekedi, ne vont pas garantir la bonne marche du processus électoral pour les élections de 2023. « M. Tshisekedi a déjà entrepris plusieurs initiatives qui minent la crédibilité des élections de 2023 », soulignent-ils, appelant ainsi l’ONU à assumer ses responsabilités. Autrement, préviennent les deux membres de l’opposition, la crise qui prévaut dans la partie est de la RDC et les troubles régionaux qui en découlent continueront de s’aggraver. Et de préciser que des millions de vies continueront d’être perdues alors que l’espoir de démocratie et d’un avenir meilleur du peuple congolais sera injustement différé ou refusé.