Dans une déclaration rendue publique le 24 février à Brazzaville et lue par le directeur adjoint de la communication, Diop Mahouckous, la direction politique nationale de l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki), frange Pascal Ngouanou, a rejeté la convocation pour le 17 mars de la convention de ce parti par l’autre aile.
« La direction politique nationale du parti juge la décision de convoquer la convention par les 2/3 des dissidents, pour le 17 mars 2022, juridiquement illégale et politiquement inappropriée », note la déclaration.
L'aile UDH-Yuki dirigée par Pascal Ngouanou souligne que le bureau exécutif national est un organe composé à la fois des membres du bureau politique et du secrétariat général, tel que défini par le président fondateur du parti. Elle s’étonne du fait que pendant que les dirigeants du parti s’activent à réviser les textes fondamentaux à travers une commission, à préparer les élections législatives couplées aux locales de juillet prochain ainsi que les sénatoriales, à convoquer par la suite, dans l’unité, la cohésion, la discipline et dans le respect de l’ordre établi le congrès national pour la mise en place des nouveaux organes, des prétendus deux tiers des membres du bureau politique qui n’ont ni qualité ni compétence et qui se prévalent majoritaires s’acharnent et se précipitent à tenir une convention nationale le 17 mars.
Cette aile a rappelé que la convocation d’une convention nationale, en application des articles combinés 31 et 32 des statuts du parti, relève du président de l’UDH-Yuki par un acte pris en bureau exécutif national ou à défaut à la demande du Conseil national siégeant en session ordinaire ou extraordinaire. Elle a ensuite regretté le fait que cette convention se tienne à quatre jours de l’an 1 de la disparition du président fondateur de cette formation politique.
Les dirigeants et membres du parti sont exhortés à faire preuve de vigilance. Aux militants et sympathisants, il leur est signifié que la convention nationale que les dissidents préconisent tenir le 17 mars prochain n’est pas celle de l’UDH-Yuki du président fondateur Guy-Brice Parfait Kolélas. « Elle est la convention d’un parti politique en création, qui ne s’est pas encore déclaré comme tel », a-t-on indiqué.