L’exécutif a assuré, le 25 février dernier, devant l’Assemblée nationale, le décaissement sous peu par tranche de sa contrepartie comptant pour la mise en œuvre du programme Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) pour le département du Pool.
A l’initiative du député de la première circonscription électorale de Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville, Gérald Matsima-Kimbembé, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a donné quelques explications sur le retard observé depuis près de cinq ans dans la mise en œuvre du programme DDR dans le département du Pool. Le coût de l’opération avait été évalué à 8 300 000 000 FCFA et le gouvernement devrait apporter sa contrepartie à hauteur de deux milliards FCFA. Le démarrage du programme n’est toujours pas effectif à cause du non-versement par l’Etat de sa contrepartie.
Selon le chef du gouvernement, nonobstant le retard pris dans la mise en œuvre de ce programme, l’exécutif a déjà soumis aux différents partenaires, par le biais du Programme des Nations unies pour le développement qui est l’agence financière, une approche de relance. Cette approche obéit, a-t-il expliqué, à un certain nombre de dispositions prises par l’Etat depuis quelques mois dans le cadre du respect de ses engagements.
« Avec nos partenaires, nous avons pris l’engagement de mettre à disposition, par séquence des échéanciers déterminés, les allocations de 500 millions FCFA jusqu’à ce que nous puissions couvrir notre total engagement tout en leur demandant de relancer la mise en œuvre du programme. Donc, dans les toutes prochaines semaines, vous pouvez être rassurés, le programme sera relancé », a promis Anatole Collinet Makosso au cours de la séance de questions orales avec débat au gouvernement.
Le gouvernement et les Nations unies avaient signé le 31 août 2018 à Brazzaville, soit un an après la signature de l’Accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre les pouvoirs publics et la partie rebelle, un document de lancement du nouveau DDR. En effet, la consolidation de la paix dans le département du Pool passe inéluctablement par la mise en œuvre de ce programme qui cible au moins 7500 ex-combattants et environ 2500 personnes issues de leurs familles ainsi que des communautés.
L’objectif de ce programme est de contribuer à la consolidation de la paix à travers l’amélioration de l’environnement sécuritaire dans le Pool. Un acte qui s’inscrit dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat dont le chef du gouvernement a fait l’une de ses priorités. « Je le rassure encore aujourd’hui que le gouvernement y attache un grand intérêt. Nous pouvons déjà rassurer que les treize districts du Pool sont administrés, les sous-préfets sont sur place en dehors de celui de Vinza qui ne l’est pas pour des raisons d’ordre administratif. Les dispositions sont prises pour que la sécurité des biens et des personnes soit assurée dans le département du Pool et sur toute l’étendue du territoire national », a conclu le Premier ministre.