La diplomatie de développement et d’ouverture prônée par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est en train de s’affermir chaque jour davantage. En témoigne, le ballet diplomatique de ces dernières heures avec, à la clé, des accords tant bilatéraux que régionaux, conclus dans la capitale congolaise redevenue l’épicentre des enjeux multiples.
La présence à Kinshasa du président gambien, Adama Barrow, s’inscrit dans la dynamique du renouveau diplomatique de la République démocratique du Congo (RDC) redevenue fréquentable. Arrivé la veille à Kinshasa, le président gambien a été reçu, le 1er mars, par son homologue congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, au Palais de la nation.
Après le rite protocolaire et la salutation des officiels des deux pays présents, les deux chefs d’Etat se sont immédiatement retranchés dans la salle des ambassadeurs pour des entretiens, d’abord en tête-à-tête, puis avec leurs délégations respectives. Le vice-Premier ministre congolais et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, ainsi que le ministre en charge de la Coopération régionale, Didier Mazenga, ont pris part à ces échanges à côté de leurs homologues gambiens.
Restituant à la presse le contenu de ses échanges avec son hôte, le président Félix-Antoine Tshisekedi les a qualifiés de « très intéressants » et de « chaleureux ». Ceux-ci, a-t-il dit, ont essentiellement porté sur les relations entre les deux pays. Il a, par la même occasion, félicité son homologue gambien pour sa brillante réélection avec un taux de participation estimé à près de 89% ainsi que pour la sérénité ayant caractérisé la tenue de l'élection présidentielle de décembre 2021.
« Nous avons parlé des opportunités d’affaires qui pourraient se présenter entre nos deux pays, du renforcement de la diplomatie et de la mise en relation de nos ministres des Affaires étrangères respectifs afin de développer ce domaine de coopération dans lequel nous voulons très rapidement nous lancer », a ajouté le président Félix-Antoine Tshisekedi. Dans le même ordre d’idées, il a salué l’engagement manifesté de part et d’autre en vue d’accroître la coopération bilatérale entre Banjul et Kinshasa. Quant aux domaines de coopération ciblés, la priorité sera accordée, entre autres, aux secteurs du tourisme, du transport aérien, de l’énergie, du commerce du bois et des infrastructures qui permettra, comme l’a indiqué le cinquième président du Congo indépendant, « de réaliser le rêve de l’intégration africaine ».
Pour sa part, le président gambien, qui est à sa première visite à Kinshasa, s’est d’emblée réjoui de l’accueil qui lui a été réservé depuis son arrivée sur le sol congolais, avant de faire part de son souhait de voir les relations entre la RDC et la Gambie se renforcer davantage au mieux des intérêts de leurs peuples respectifs.
Pour lui, la différence linguistique ou de positionnement géographique entre les deux pays ne peut constituer une barrière dans le contexte de village planétaire dans lequel se meut aujourd’hui le monde. Il a également mis une emphase particulière sur le transport aérien dont le développement permettra de fluidifier le trafic dans la région en éliminant tous les obstacles qui annihilent son essor.