Le député Delly Sessanga fustige le projet de révision de la Constitution qui circulerait déjà dans les couloirs politiques et promet de s'y opposer farouchement.
Le débat sur une éventuelle modification de la Constitution continue d'alimenter la chronique. L’initiative du député national et président du parti travailliste, Stève Mbikayi Mabuluki, proposant, entre autres, le passage du mandat du chef de l’Etat de cinq à sept ans n’est pas du goût de tous. Outre le rejet exprimé par certains partis de l’opposition, les opinions, au sein même de la majorité présidentielle, sont divergentes sur la question. Pour l’initiateur de la proposition, cette révision a l’avantage d’accorder au chef de l’Etat le temps nécessaire pour réaliser ses actions.
Le député et président du parti politique de l’opposition « Envol », Delly Sessanga, a récemment dénoncé les subterfuges autour de la révision de la Constitution dont l’objectif est de permettre à l’actuel chef de l’Etat d’obtenir un mandat de plus en ignorant le premier. Estimant également que le changement de la Constitution entraînera le pays dans le chaos, il a appelé tous les démocrates à se mobiliser pour faire échec à cette initiative.
Pour le secrétaire général du Parti du peuple pour la paix et le progrès, Gires Ngongo, la Constitution contient plusieurs failles et sa révision est une nécessité. Cependant, a-t-il ajouté, à quelques mois de l’organisation des élections, le temps n’est pas opportun. La lutte contre la pauvreté et l’insécurité dans l’est du pays, l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité sont actuellement prioritaires. Mais, une fois réélu, une majorité en sa faveur dégagée, la première mission du chef de l’Etat serait de revoir la Constitution afin de stabiliser les instituions.
Selon le député Stève Mbikayi, sa proposition de révision constitutionnelle doit être portée par la majorité parlementaire. A terme, elle devrait permettre la suppression du Sénat, dU Comité national de suivi de l'Accord de la Saint Sylvestre, des Assemblée provinciales et de la Commission électorale nationale indépendante, institutions jugées budgétivores. La révision de la Constitution sera également à l’ordre du jour dans le cadre d’un probable retour à une présidentielle à deux tours, étapes contraignantes pour la Commission électorale nationale indépendante.