Le Collectif des partis de l’opposition congolaise que dirige Mathias Dzon et la Fédération de l’opposition coordonnée par Clément Miérassa ont publié, le 1er mars à Brazzaville, une déclaration conjointe dans laquelle ils rejettent la concertation politique d’Owando.
L’opposition extraparlementaire estime qu’il fallait, en amont, convoquer un dialogue inclusif qui permettrait de traiter les vrais sujets qui préoccupent les Congolais, avant de projeter la concertation politique qui ne porte que sur les élections législatives et locales.
« Les élections de juillet 2022 ne devraient pas être la première priorité aujourd’hui. L’opposition congolaise est fermement opposée à la concertation politique d’Owando et pense que dans les conditions actuelles de crise multidimensionnelle que vit notre pays, la tenue en urgence d’un véritable dialogue inclusif rassemblant toutes les forces vives de la nation est un impératif catégorique », relate la déclaration.
Pour l’opposition extraparlementaire, les assises politiques d’Owando, prévues du 3 au 6 mars, ont été convoquées de manière unilatérale. Ce n’est qu’une « manœuvre de diversion et de ruse politique », estime cette opposition, pour faire croire à l’opinion internationale que le Congo est un pays démocratique.
« Force est de constater que le projet de succession du pouvoir est à l’ordre du jour. Comme on le voit, la machine du PCT est déjà en marche pour un nouveau gangstérisme électoral », ajoute la déclaration.
Rappelons que la frange de l'opposition dirigée par Clément Mierassa a été reçue par le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Guy Georges Mbacka.