Le projet de modernisation du Centre technique du Congo a pris une autre dimension avec le lancement de l’éclairage et du système d’arrosage respectivement sur les terrains d’entraînement et de compétition tous couverts des pelouses synthétiques.
Le chantier lancé depuis près d’une vingtaine d’années par la Fédération internationale de football association (Fifa) a longtemps traîné faute d’approvisionnement d’eau sur le site. Ce pari est désormais gagné puisque les deux terrains sont désormais équipés d’un système d’arrosage moderne et d’un éclairage répondant aux normes de la Fifa et de la Confédération africaine de football (CAF). La délégation de la Fédération congolaise de football (Fécofoot), conduite par son président Jean Guy Blaise Mayolas, a pu admirer la beauté de ces installations dans la nuit du 3 mars.
L’éclairage sur le terrain d’entraînement est de 500 lux et celui du terrain de compétition est de 12500 lux (éclairage UEFA selon les techniciens), mieux que celui du stade Alphonse- Massamba-Débat, à Brazzaville. Les travaux sont exécutés par la société Greenfields, basée en Hollande. Cet éclairage a une garantie de dix ans et le système d’arrosage possède également une garantie tout comme les nouvelles pelouses dont la garantie est de huit ans.
Au terme de la visite, le président de la Fécofoot s’est dit satisfait de l’avancement des travaux tout en insistant sur quelques réajustements de la lumière. « Nous sommes venus voir le premier travail qui a été fait. Nous avons fait quelques remarques sur la lumière. Elle frappe sur les joueurs. Pour le moment, nous sommes satisfaits du travail », a commenté Jean Guy Blaise Mayolas. Les travaux sont encore en cours, a assuré Franclin Ngwese Ngabe, chef de projet. Selon lui, le chantier pourrait être livré d’ici à deux mois parce qu’il y a encore quelques travaux à réaliser, notamment la clôture autour du terrain, les bancs de touche et les autres travaux de finition.
« La Fédération a mis les moyens pour avoir ce travail de qualité. Les travaux sont en cours. Nous avons encore deux mois pour livrer définitivement le chantier. Pour le moment, les pelouses ne sont pas encore prêtes. L’éclairage et l’arrosage sont prêts », a souligné le chef du projet. Il a, par ailleurs, suggéré que la Fécofoot soit dotée de son propre transformateur et son groupe électrogène pour assurer l’alimentation du centre technique en électricité.
Avec ce site, la formation devient une priorité
La vision du président de la Fécofoot, faut –il le rappeler, est de faire de ce centre comme Clairefontaine, en France, en y incluant aussi les équipes des jeunes et des dames. Grâce à cette réalisation, l’instance qui gère le football nationale a décidé de mettre un accent particulier sur la formation. « Nous suivons ce dossier qui est pour nous une priorité parce qu’après les déboires de nos équipes nationales, nous avons pris l’option de la formation. Nous voulons avoir pour base la formation des jeunes et des dames sans oublier l’équipe seniors », a expliqué le président de la Fécofoot.
L’avancement des travaux donne espoir à la direction technique dans sa mission d’assurer la détection des talents pour donner au football congolais une relève de qualité. « Ce projet a commencé lentement mais maintenant nous sommes à son aboutissement. Demain, avec ce que nous faisons comme détection, je crois que le football congolais sera dans de bonnes conditions. Nous allons préparer les enfants qui vont intégrer le centre technique d’Ignié », a commenté Gaston Tsangana, le directeur technique national . « Ce que nous voyons ici, c’est déjà bien parce qu’on a besoin des infrastructures pour développer le football des jeunes. Ce qui a été fait va aider le football congolais », a ajouté Paul Put , le sélectionneur national.
La prochaine étape, selon les dirigeants de la Fécofoot, consiste à ériger des gradins autour de ces deux terrains. Jean Guy Blaise Mayolas entend lancer un appel d’offres . La Fécofoot ambitionne également de construire des bâtiments pour des jeunes et des dames y compris l’hôtel des Diables rouges. « C’est important parce qu’aujourd’hui, nous avons les normes Fifa-CAF. Nous voulons en profiter pour avoir notre propre terrain de compétition pour que si les stades Alphonse-Massamba-Débat et Kintélé ne sont pas homologués, on pourra homologuer ce terrain pour abriter des matches », a indiqué Jean Guy Blaise Mayolas