Environnement : un rapport du GIEC dépeint la réalité des impacts climatiques inévitables

Lundi, Mars 7, 2022 - 13:18

Dans le cadre du deuxième rapport du sixième cycle d’évaluation, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du  climat (GIEC) a examiné les impacts climatiques, l'adaptation et la vulnérabilité.

Le rapport de synthèse explique comment le changement climatique induit par l'homme à cause d'une dépendance dangereuse aux combustibles fossiles entraîne la pauvreté, l'insécurité hydrique et alimentaire, l'extinction des espèces et les pertes et dommages. La nouvelle évaluation montre que l'étendue et l'ampleur des impacts du changement climatique sont plus importantes que celles estimées dans le cadre de la dernière évaluation du GIEC en 2014. Sans mesures urgentes pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l'adaptation au changement climatique deviendra plus coûteuse, inefficace et dans certains cas tout simplement impossible, entraînant des pertes et des dommages.

Le rapport indique qu'il n'y a pas suffisamment de soutien financier, de gouvernance et institutionnel pour l'adaptation et pour faire face aux pertes et aux dommages. Les pays riches doivent accroître leurs financements pour permettre aux pays en développement de se préparer aux impacts climatiques inévitables. Ils doivent prendre des mesures concrètes pour mettre en place un mécanisme de financement des pertes et dommages lors de la conférence sur le climat COP27 en Égypte, au plus tard cette année.

Le conseiller principal du WWF sur la politique d'adaptation mondiale, Sandeep Chamling Rai, a déclaré que « ce nouveau rapport du GIEC doit être une étoile polaire pour chaque action qu'ils entreprennent maintenant. Plus tard cette année, l'Afrique - l'un des continents les plus dévastés par le changement climatique - accueillera la COP27. Combler les lacunes restantes en matière d'adaptation et de pertes et dommages, comme le recommande ce rapport, doit être une priorité pour les négociateurs cette année. Des vies et des moyens de subsistance à travers le monde en dépendent ».

Dr Juan Declet-Barreto, chercheur principal en sciences sociales pour la vulnérabilité climatique, Union ofConcerned Scientists, a rappelé que  les nations qui ont le moins contribué à la crise climatique, y compris celles d'Amérique centrale et du sud, d'Afrique subsaharienne, d'Asie du sud et des petites îles ont été particulièrement touchées par la crise climatique en raison de leur exposition extrême aux risques climatiques aggravée par un développement inéquitable.

Ce rapport renforce la réalité selon laquelle ceux qui ont été marginalisés dans la société en raison de leur revenu, de leur race, de leur origine ethnique, de leur identité de genre ou de la colonisation continueront de subir le poids des impacts du changement climatique et subiront des pertes et des dommages croissants. Alors que les décideurs agissent pour limiter les dommages climatiques et investir dans des mesures d'adaptation, ils doivent donner la priorité à des solutions équitables qui répondent aux besoins de ceux qui sont en première ligne de la crise climatique et élèvent les connaissances autochtones et locales de longue date. 

Noël Ndong
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