Le plus apprécié des trois nouveaux chants ajoutés aux sept précédents sortis en novembre 2019, le nouveau morceau de la Chonaf (Chorale nationale de la grande communauté Fraternité évangélique de pentecôte en Afrique au Congo, Fepaco- Nzambe Malamu), fait un sacré tabac dans ses représentations locales.
Sorti en janvier, avec un petit extrait posté sur YouTube, "Molende ya ba wewa" passe déjà pour le tube de "Cinquantenaire". Cela enchante la Chonaf engagée dans les préparatifs d’une série de concerts programmés du 17 avril au 2 juillet au sein de la communauté Fepaco-Nzambe Malamu pour commencer. Au total, « sept sont prévus à travers les quatre districts de Kinshasa », a dit au Courrier de Kinshasa le pasteur Jules Tambwe Itagali. Choriste et coordonnateur national de la jeunesse, chorales et Ecole de dimanche (Ecodim) de la Fepaco, il a précisé : « La Chonaf va entreprendre une tournée à travers les différents districts. Elle va à cet effet livrer deux concerts à la Tshangu, plus précisément à Masina et N’Djili. Deux sont programmés au Mont Amba et à la Funa, un à Lemba et l’autre à Bandal. Quant à la Lukunga, elle recevra la chorale pour trois concerts dans les communes de Kinshasa, Ngaliema et Mont-Ngafula ».
"Molende ya ba wewa" (La persévérance des motards) est une invitation aux chrétiens à faire preuve de persévérance et de ténacité à l’instar de celle qui caractérise les conducteurs de moto-taxi, communément appelés "Wewa". « Le chrétien est tenu de prendre exemple sur le wewa que rien n'arrête même lorsque le trafic routier est dense. Bravant embouteillages et toutes sortes d'obstacles sur son parcours, il ne s'arrête qu'une fois à destination. La persévérance doit donc caractériser tout chrétien en dépit des tempêtes et difficultés rencontrées le long de sa vie. Il doit tenir jusqu'à destination: le royaume des cieux », a souligné le choriste susmentionné.
Il se réjouit dès lors que le tout nouveau chant sorti par la Chonaf soit l’objet d’un grand succès à chaque fois qu’il est exécuté, a-t-il avoué. Avec "Lindanda" (guitare) et "Bongwana" (conversion) ajoutés aux sept premiers titres de l’album "Cinquantenaire" pour en relancer la promotion fait vraiment mouche. Autant dire que la Chonaf a tapé dans le mille en misant sur ce titre pour remettre sous les projecteurs l’opus destiné à présenter la remarquable épopée de la grande et réputée communauté évangélique dont plusieurs représentations, des directions provinciales, sont établies à travers tout le pays.
Un regain d’intérêt
En effet, initiée par le feu apôtre Alexandre Aidini Abala, Fepaco est tenue pour l’assemblée chrétienne pionnière du mouvement du réveil de l’évangile au Zaïre à l’époque. Et qui plus est, a œuvré ardemment pour son expansion dans l’ensemble du pays. C’est donc dans la visée de célébrer son cinquantenaire, d’où le titre de l’album, qu’il avait été réalisé déjà en 2017. Mais en vue du contexte politique d’alors, sa sortie avait été renvoyée à fin 2019 lors des 52 ans de la communauté. Mais une fois encore, quoique tout de même sorti, "Cinquantenaire" n’avait pas eu l’écho escompté pour avoir subi les contrecoups de la pandémie à covid-19 qui avait sévi les mois suivants. La tenue des cultes ayant été interdite dans le cadre de l’état d’urgence décrété par mesure présidentielle, la Chonaf n’avait pas assuré sa promotion comme prévu. Ainsi, c’est à peine si l’on avait pu faire cas de l’œuvre qui n’avait pas pu se faire entendre outre mesure étant donné que l’on misait sur son interprétation lors des cultes.
La Chonaf se réjouit dès lors qu’avec les trois nouveaux morceaux, "Molende ya ba wewa", "Lindanda" et "Bongwana" se révèle un vif intérêt pour "Cinquantenaire". Ce regain d’intérêt semble bien plus important que celui suscité par les précédents, à savoir « Na ye epai na yo, Sango malamu, Alexandre Aidini, Mukamba Tshijila, Nzambe malamu, Rehoboth et Jubilé ». Pour l’heure, l’extrait de "Molende ya ba wewa" posté sur YouTube et sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, suscite la curiosité des fidèles des représentations locales qui n’ont pas encore eu le privilège d’écouter la Chonaf exécuter les cantiques au-devant d’elles. Elles demeurent, semble-t-il, dans l’attente fiévreuse des deux clips censés accompagner la promotion sur le terrain et leur disponibilité sur les plateformes de téléchargement numérique. Du reste, il faut souligner que l’un des sept premiers titres de l’œuvre est dédié à la mémoire du fondateur de la communauté justifié par le fait qu’elle retrace le parcours de l’église Fepaco partant de sa création.