Une délégation du collectif des travailleurs de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco), conduite par le secrétaire général, Gestas Ngami, a exprimé le 11mars à Brazzaville son ras-le-bol au bureau du Sénat à propos des difficultés que traverse cette structure étatique.
Le collectif de la Sopéco a fait part au bureau du Sénat, conduit par Pierre Ngolo, de nombreuses difficultés auxquelles l’ensemble du personnel de cette structure est confronté, notamment les trente mois d'arriérés de salaire; la subvention de l’entreprise qui est au plus bas actuellement; les conditions de travail qui ne répondent plus, le surendettement des travailleurs; le manque de dialogue avec la direction générale, etc.
Le problème de la Sopéco, a expliqué Gestas Ngami, est aujourd’hui structurel avec une absence de management. « Les années passées, la Sopéco percevait une subvention de 800 millions, voire un milliard. Aujourd’hui, elle n’est plus que de 125 millions, ce qui ne couvre plus la masse salariale de l’entreprise qui se chiffre à 40 millions le mois. Ce qui se passe à la Sopéco est criard. Ce sont des pères et des mères de famille qui peinent à joindre les deux bouts du mois. Ce qui explique tout le tintamarre que vous constatez tous les jours; une façon d’exprimer notre mécontentement », a ajouté ce dernier.
Intervenant après l’étalage de toutes ces doléances, le président du Sénat a prié le collectif d’observer le calme parce que la solution à tous ces problèmes n’est pas dans la violence. Il faut au contraire, a-t-il dit, créer les conditions d’un dialogue avec la tutelle pour que la situation soit prise en compte. « La vraie solution à cette situation, certes difficile, c’est le dialogue. Nous allons faire le plaidoyer. Votre situation est comprise et le Sénat va se battre pour cela », a conclu Pierre Ngolo.