Les Républiques du Congo et du Cameroun entendent tout mettre en œuvre pour renforcer la coopération et lever toutes les entraves aux échanges entre ces deux pays
Réunis récemment à Yaoundé, au Cameroun, pour la première session de la commission mixte multisectorielle, les deux États qui ont salué les efforts entrepris par leur gouvernement s’engagent à consolider leur relation dans les domaines des transports et du commerce. Considérée comme le moment propice pour faire l’état des lieux de la coopération Congo-Cameroun, la commission mixte a été l'occasion pour les deux parties d'évoquer la possibilité d’une coopération entre le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) et la société CAMRAIL.
De même, a été soulignée la question relative aux épaves de navires camerounais (Issanguele 1 et Idabato 2) amarés au Port autonome de Pointe-Noire et qui constituent, selon les autorités congolaises, un obstacle et un danger à la navigation dans le bassin portuaire. Dans la perspective d’une réponse à cette question, il a été convenu que les administrations maritimes et portuaires des deux pays concernés par ce dossier se retrouvent dans un délai raisonnable à Pointe-Noire, pour une réunion de concertation. S’agissant des transports, le Congo et le Cameroun se sont engagés à renforcer davantage leur coopération dans les sous-secteurs aérien, ferroviaire, maritime, fluvial et routier.
Abordant, en effet, l’aspect portant sur le libre échange, les États se sont félicités de la desserte régulière des lignes aériennes entre les deux pays, de l’évolution des travaux de la route Sangmélima-Ouesso et de la coopération entre le Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC) et celui du Congo (CCC) dans l’amélioration des conditions de transit des marchandises congolaises à destination du port de Douala.
Dans le cadre du commerce, les deux États envisagent de créer des marchés frontaliers à vocation communautaire, de faire la promotion de la circulation des produits originaires de la Cémac, de renforcer la coopération entre les organismes de promotion commerciale et les chambres consulaires et enfin, d’avoir une participation concertée aux foires transfrontalières de la Cémac.