Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a appelé, le 15 mars à l'occasion de l'ouverture de la session de mars, à la mobilisation optimale des recettes à travers les régies financières et tous les services d'assiette.
Dans son allocution, le président du Sénat a demandé au gouvernement d'œuvrer dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des concitoyens. Il a estimé que le soutien au secteur productif s’impose par la contribution de l’Etat aux financements des secteurs sociaux porteurs de croissance. Par ricochet, l’atteinte de cet objectif passe notamment par la mobilisation optimale des recettes à travers les régies financières et tous les services d’assiette.
Modeste Bahati a attiré l’attention des sénateurs sur le fait que l’adoption du budget ne doit plus être une simple formalité ou un rituel annuel des bonnes intentions, sans impact réel sur le quotidien des Congolais, mais plutôt l’expression de leur attente dans leur train de vie. C’est pourquoi, le gouvernement a été exhorté à se pencher sur les mesures fiscales déjà définies afin d’atteindre ces objectifs.
« Pour éviter le paradoxe entre les mauvaises conditions de vie de la population et l’abondance des ressources dont regorge le pays, la lutte du gouvernement devra absolument privilégier l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens, cela dans la perspective de la création des richesses plutôt que dans la gestion de la pauvreté », a dit le président du Sénat. Il a également réitéré son soutien à l’Inspection générale des finances dans le cadre du contrôle de gestion des finances publiques contre la mégestion et la corruption.
Le président de la chambre haute a plaidé pour une application stricte de la loi afin de capitaliser la mobilisation des recettes. Cela passe par l’orthodoxie financière qui doit être de stricte rigueur en ce qui concerne les dépenses à engager et toutes les mesures d’accroissement des recettes, notamment la lutte contre l’incivisme fiscal, le coulage des recettes, la corruption, la fraude fiscale et douanière.
« Le budget 2022, faut-il le souligner, doit être le soubassement à la reprise économique à travers la gestion des dépenses d’investissement des infrastructures de base, et ce, en vue non seulement d’accélérer le processus de l’émergence et la lutte contre la pauvreté dans notre pays, mais aussi de procéder à son désenclavement par la création des richesses », a renchéri le président du Sénat.