« Les problèmes d'insécurité sont encore nombreux et nécessitent une approche globale et concertée de l'Union africaine et de chacun de nos pays », a déclaré le chef de l’Etat angolais lors d'un dîner officiel offert, le 15 mars, par son homologue capverdien, José Maria Snows.
De l’avis du président João Lourenço, il s'agit d'un « grave danger » pour les efforts de développement dans lesquels l'Afrique est « résolument engagée ». L’impact négatif de tels événements ne se limite pas aux lieux où ils se produisent, car leurs effets néfastes ont de larges répercussions sur tout le continent, a-t-il estimé. C'est pourquoi, a souligné le président angolais, « nous devons mettre toute notre attention, notre énergie et nos efforts » dans la recherche de solutions aux problèmes du Sahel, des Grands Lacs, de la zone australe et de la Corne de l’Afrique.
Selon João Lourenço, on ne peut pas agir avec indifférence face aux changements anticonstitutionnels successifs de gouvernement par des interventions militaires qui se produisent avec une fréquence inquiétante.
« Pendant des décennies, le continent a été le théâtre de périodes d'instabilité dues à des guerres, à des motivations ethnico-tribales, à l'intégrisme religieux et à des questions raciales, comme le cas du régime d'apartheid, et même dues à des interventions militaires extérieures », a-t-il rappelé.
Cette situation, a-t-il ajouté, est en grande partie responsable du retard économique de l’Afrique, des taux de chômage élevés, du manque d'infrastructures et, par conséquent, des flux fréquents de réfugiés.
Le chef de l’Etat angolais a également défendu l’importance d'un prochain sommet sur le terrorisme à l'échelle continentale, qui se tiendra à Malabo, la capitale de la Guinée-équatoriale, du 28 au 29 mai prochain, afin « d'identifier et d'adopter un ensemble de mesures appropriées pour faire face au fléau ».