Le ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, a annoncé le 17 mars à Brazzaville, devant les sénateurs lors de la séance de questions orales avec débat au gouvernement, qu’une vingtaine de Congolais se trouvait encore sur le territoire ukrainien à cause de l’intensité des combats.
Selon le ministre des Affaires étrangères, grâce à ses représentations diplomatiques et consulaires, le gouvernement a pu sécuriser 223 Congolais à ce jour. Cela après avoir mobilisé des ressources financières substantielles d’urgence. En effet, sur les 223 personnes évacuées de l’Ukraine, en majorité des étudiants, 171 sont arrivées en France, 42 ont décidé de résider dans des familles en Pologne, dix sont encore logées au centre d’accueil. Ces dernières sont prises en charge par le gouvernement, a assuré le ministre. Une soixante est dissimilée dans les pays voisins de l’Ukraine (Roumanie, Hongrie, Moldavie et probablement la Biélorussie). « Une vingtaine pourrait encore se trouver en Ukraine dont nous sommes sans nouvelle », a précisé Jean-Claude Gakosso.
Le gouvernement congolais, a-t-il rappelé, a pris langue avec ses différents partenaires, notamment la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo afin de procéder à l’infiltration de la vingtaine d’étudiants se trouvant en Ukraine du fait de l’intensité des combats. Jean-Claude Gakosso a ainsi échangé avec l’ambassadeur de l’UE et les autres diplomates de ses pays membres pour solliciter un appui afin de sortir et d’accueillir ces étudiants à titre exceptionnel sur leur territoire respectif.
Il a, par ailleurs, annoncé le déploiement, dans les prochains jours, d’une mission interministérielle en France et en Pogne. Le but étant de s’enquérir de la situation académique des étudiants qui ne peuvent plus poursuivre normalement leurs études du fait de ce conflit. D’après lui, le gouvernement est toujours disposé à rapatrier les compatriotes qui désirent rentrer au pays.
Quant à l’évolution des choses en Ukraine, il a rappelé que le Congo est pour une solution pacifique. « Nous avons aussi reçu l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique ainsi que le chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie avec qui nous avons parlé du risque d’embasement planétaire auquel est exposé l’ensemble de l’humanité aujourd’hui. Nous avons prodigué la pondération, la négociation et la recherche d’une sortie de crise par des voies pacifiques », a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.