La mise en place des conditions visant la professionnalisation du football national ainsi que la dynamisation de sa pratique à l’école ont été citées parmi les pistes de solutions devant permettre au football congolais de redorer son blason, au terme des réflexions qui se sont déroulées du 16 au 18 mars, à Brazzaville.
Les états généraux du football congolais sur le thème « Quelles stratégies pour un football performant en République du Congo? » avaient pour objectif de diagnostiquer les maux qui minent le développement de cette discipline, en vue d’apporter des solutions adéquates.
Les problèmes qui freinent le développement du football congolais étant multiples, les participants ont travaillé en atelier autour de quatre sous-thèmes, notamment la gouvernance ( la Fédération congolaise de football et les organes techniques, à savoir la Ligue nationale de football, les ligues des jeunes, des dames, départementales et des sous-ligues), la formation et le management des ressources humaines, les infrastructures sportives et le matériel didactique ainsi que le financement, la communication et la promotion du football.
Au terme des travaux, les participants ont évoqué la nécessité de mettre en place les conditions visant la professionnalisation du football. Ils ont souhaité que l’Etat accorde une subvention aux clubs d’élite tout en insistant sur la diversification des sources de financement du football. Le gouvernement a été invité à augmenter les subventions allouées aux compétitions. « Depuis fort longtemps, nos équipes ne vivent que des poches de certaines personnes de bonne volonté qui veulent aider le football à marcher correctement », a expliqué Jean Nganga, le conseiller aux Sports du ministre des Sports
Ils ont sollicité l’implication des collectivités locales dans le financement des équipes départementales en vue d’assurer la promotion et le développement du football au niveau local ainsi que l’application du décret instituant la Coupe des départements. Les participants se sont prononcés en faveur de l’adoption d’une politique de dotation en matériel sportif des écoles, des universités, des clubs et de la force publique.
Ils ont également plaidé en faveur de la mise aux normes du stade Alphonse- Massamba-Débat et celui de l’Unité à Kintélé, en vue de permettre au Congo d’abriter à nouveau les compétitions internationales, tout en insistant sur la formation d’un personnel spécialisé en matière d’entretien et maintenance des installations sportives, sans oublier l’augmentation de la ligne budgétaire destinée à l’entretien, la maintenance et la réhabilitation des stades de football.
Le changement du nom de l’équipe nationale évoqué mais…
Les participants ont suggéré la construction des infrastructures médico-sportives adaptées. Le Centre medico- sportif doit être doté en IRM pour intensifier le contrôle sur la régularisation des âges des sportifs sans oublier l’augmentation par l’Etat, des subventions allouées aux compétitions internationales. Ils ont, par ailleurs, décidé de mettre en place le Conseil consultatif chargé d’évaluer le niveau technique des joueurs congolais évoluant dans les championnats étrangers, placé sous l’autorité du ministère des Sports. Ils se sont prononcés sur la prise des mesures susceptibles d’inciter le secteur privé à investir dans le football avec l’appui de l’Etat.
Au cours des travaux, ils ont également débattu du changement du nom Diables rouges. Une nouvelle débaptisation devrait s’arrimer avec les valeurs de l’identité culturelle du pays. « Pour moi, le débat n’a pas été ouvert à ce propos. C’est une question très sensible qui ne regarde pas seulement le football mais les vingt-sept fédérations sportives nationales. C’est à l’Etat de décider », a expliqué le président de la Fédération congolaise de football. « Nous sommes heureux des conclusions de ces travaux. Je crois que c’est pour l’honneur et le bonheur du football congolais. Nous voulons aller de l’avant. Si c’est cela la thérapeutique, nous sommes les premiers bénéficiaires. Nous souhaitons que l’application de ces recommandations soit faite sur le terrain. Nous sortons des ateliers, c’est bien mais il faut que les recommandations soient suivies et appliquées », a précisé Jean Guy Blaise Mayolas.
Le ministre s’est dit satisfait des recommandations issues de ces assises. « Il nous revient maintenant la charge de les mettre en œuvre, la main dans la main et d’en assurer le suivi et l’évaluation régulière, par le biais de mécanismes qui seront mis en place à cet effet. Pour ma part, je m’emploierai à traduire avec fidélité, auprès du gouvernement et du président de la République, chef de l’Etat, les conclusions heureuses de vos travaux », a conclu Hugues Ngouélondélé.