Finances publiques : la CNTR se dote d’outils nécessaires pour accomplir ses missions

Lundi, Mars 21, 2022 - 16:47

Réunis en session ordinaire du 10 au 19 mars à Brazzaville sous la direction de leur président, Joseph Mana Fouafoua, les membres de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) ont, entre autres, adopté le budget de leur institution qui s’élève à 1 462 100 000 FCFA.

Outre le budget exercice 2022 qui est en augmentation de 21% par rapport à celui de 2021, les participants ont adopté le programme d’activités de l’année en cours ; le Plan de travail annuel 2022 qui se décline en quatre axes, notamment les études et missions de terrain, la formation, la communication, l’implantation, l’équipement et le fonctionnement. La session a aussi pris quelques délibérations dont la modification des règlements intérieur et financier ; la création des sous-commissions techniques ; la délimitation du champ d’action des sous-commissions techniques et le dépassement prévisionnel 2021.

Des recommandations

Afin de remporter la douzième bataille du gouvernement consistant à la bonne gouvernance des finances publiques, les participants ont reformulé un certain nombre de recommandations. Ils ont, par exemple, recommandé le recrutement du personnel d’appui technique dans les domaines de la comptabilité et des finances ; la mise en place d’une structure de contrôle interne. La CNTR suggère aussi la tenue de la comptabilité matière pour déterminer la valeur exacte de son patrimoine ; le réaménagement budgétaire tenant compte d’une mobilisation plus importance de ressources externes ; la création d’une sous-commission technique ad hoc chargée d’élaborer un plan de communication pluriannuel. Les autres recommandations concernent l’utilisation des documents comptables prévus par la réglementation en vigueur ; l’élaboration des balances des comptes mensuels, ainsi que des situations des consommations des crédits.

Clôturant les travaux, le président de la CNTR s’est félicité de la moisson obtenue. Joseph Mana Fouafoua a demandé aux membres de cette institution de fournir des efforts nécessaires pour consolider davantage cet édifice tout en poursuivant les objectifs qui leur sont assignés. « Si la période qui s’achève a été consacrée essentiellement à notre installation et à la structuration de notre institution, il nous appartiendra au cours de cette année, grâce aux moyens mis à notre disposition, de remplir avec efficacité les missions édictées par la loi », a-t-il indiqué.

Il s’agit notamment de veiller à la stricte application du code relatif à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des finances publiques ; recueillir et diffuser les meilleures pratiques en la matière; requérir toute expertise pour la validation des informations relatives aux recettes et aux dépenses publiques. Il s’agit aussi d’entreprendre des études, des analyses et des diagnostics sur la gestion des finances publiques ; diligenter toute enquête en cas de violation de la transparence de la responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Relever le défi

« La session qui s’achève ce jour nous a permis de nous doter d’outils nécessaires à l’accomplissement de ces missions. Ces outils sont : un plan de travail annuel assorti d’un chronogramme d’exécution des tâches ; un plan de communication tourné vers les entités publiques en charge des ressources publiques, vers la population ainsi que vers les partenaires au développement ; un budget réaliste constitué dans sa presque totalité en termes de ressources de la subvention attendue de l’Etat telle que votée par le Parlement ; une organisation et une stratégie à mettre en œuvre par des équipes constituées de cadres compétents au travers des sous-commissions techniques de travail, organes essentiels de la CNTR », a expliqué Joseph Mana Fouafoua.

Ainsi, il a appelé les sous-commissions techniques à s’investir partout où les deniers publics sont manipulés. Le but étant de se rendre compte si les notions comprises dans le code relatif à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des finances publiques sont observées. Les précédentes missions, conduites par des sous-commissions techniques ad hoc ayant permis de tâter le terrain et d’acquérir une certaine expérience, il va falloir, a-t-il dit, les consolider assurément durant les neuf mois qui restent à courir d’ici à la fin de l’année.

Le président du CNTR a, par ailleurs, rappelé que la légère reprise économique annoncée par le gouvernement en début d’année, au terme de la période complexe de récession que le pays a connue, ainsi que le nouvel accord d’un montant de 455 millions de dollars, soit près de 250 milliards FCFA, au titre de la facilité élargie de crédit conclue avec le Fonds monétaire international, sont des sujets qui devraient intéresser les membres de cette institution. « Ces annonces pourraient constituer un véritable stimulant pour les membres de la CNTR de veiller à ce que les espoirs suscités par ces événements ne soient pas trahis du fait d’une gouvernance hasardeuse éloignée des règles établies. Il appartiendra donc à CNTR ainsi qu’aux autres institutions supérieures de contrôle de relever le défi », a-t-il conclu, invitant tous les membres de l'institution à poursuivre l’œuvre de bonne gouvernance.

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
1-La lecture du communiqué final / Adiac 2- Les onze membres de la CNTR/Adiac
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