Une mise à niveau de deux jours était indispensable pour sensibiliser les députés des 26 provinces sur le contenu programmatique, le coût et les sources de financement. L’objectif est de s’assurer qu’aucun blocage ne vienne de ces organes provinciaux pour l’aboutissement du gigantesque projet financé à hauteur de 1,660 milliard de dollar américains.
Kinshasa consulte les représentations provinciales pour la réussite du Programme de développement à la base des 145 territoires de la République démocratique du Congo. Du 19 au 20 mars, les élus locaux ont assisté à un atelier de sensibilisation et d’appropriation. Nous le disions en introduction, le Gouvernement de la République veut s’assurer du total soutien des représentations provinciales. Outre la dimension politique évidente, l’atelier de deux jours avait également un objectif pédagogique. En effet, il a fallu leur apporter des informations supplémentaires sur le cadre institutionnel, le plan et les mécanismes de mise en œuvre par les agences d’exécution. Plus stratégiques, d’autres renseignements ont concerné directement les investissements priorisés pour chaque province, territoire et secteur. La rencontre a eu pour but principal d’amorcer un contact fructueux avec des acteurs incontournables dans la réussite du projet. Il a été tout aussi important de les écouter pour avancer durablement dans l’exécution de ce projet. L’atelier a servi ainsi de cadre d’échanges des idées. L’architecture complexe à mettre en place doit être absolument renforcée par les résolutions formulées dans le rapport final de cet atelier.
Les engagements du Gouvernement
Dans son mot de clôture, le message fort de Sama Lukonde s’est rapporté aux efforts pour mobiliser les ressources dans les délais. Au-delà de l’engagement tacite sur l’aspect financier, il y a aussi une autre déclaration du Gouvernement : « Le Gouvernement, sous mon leadership, prend également l’engagement de mitiger tous les risques de mise en œuvre identifiés dans le programme et sera intransigeant en matière de transparence, de traçabilité, d’efficience et de contrôle afin de garantir la redevabilité envers nos populations », a-t-il renchéri. Le Gouvernement a insisté sur la nécessité d’une synergie des efforts, en partant des territoires qui sont les premiers bénéficiaires de la cagnotte.
Quelques chiffres du programme
Il y a eu également quelques chiffres importants sur les projets d’investissement : 38 000 km de route à entretenir, 444 ouvrages d’art, 418 mini-centrales solaires, 471 km d’éclairage public, 3 071 forages, 238 marchés modernes, 145 bâtiments administratifs dans les chefs-lieux des territoires, 636 bâtiments administratifs dans les chefs-lieux des secteurs, 1 450 logements du staff dirigeant des territoires, 788 centres de santé, 1 210 écoles à construire, etc. Par ailleurs, les investissements concernent également le secteur économique, notamment 500 000 producteurs locaux à structurer par filière porteuse, 4 350 équipements agricoles de production pour développer les champs collectifs et 43 000 hectares à emblaver pour les 145 territoires et 500 000 tonnes d’intrants et semences à distribuer aux producteurs et ménages locaux agricoles – et la liste n’est pas exhaustive.