La société chinoise CSCEC s’est engagée à faire le nécessaire pour assurer la réhabilitation du complexe sportif la Concorde de Kintélé. Elle a pris cet engagement le 22 mars lors de la descente sur les lieux du ministre en charge des Sports, Hugues Ngouélondélé.
Le contenu des travaux à réaliser sera énorme, a souligné la société chinoise qui avait construit les installations en 2015. Elle promet de remettre un rapport détaillé au ministre du travail à réaliser après avoir effectué un état des lieux. « Pour l’instant, nous avons trouvé beaucoup d’équipements détruits et d’autres volés. Le contenu des travaux sera énorme. Nous allons faire le nécessaire pour réhabiliter ce stade. Dès que nous aurons fini les visites, nous allons présenter le rapport détaillé au ministère des Sports du travail à effectuer. La durée de réhabilitation dépendra du contenu des travaux à réaliser », a indiqué M. Shi, l’un des responsables de la société.
Le complexe sportif de Kintélé, construit à la faveur des 11es Jeux africains de Brazzaville 2015, se trouve dans un état très déplorable. Les actes de vandalisme perpétrés depuis octobre 2015 jusqu’à ce jour ont terni son image. En dehors de la sonorisation et la table de mixage qui ont été volées, les dégâts laissés par les actes de vandalisme obligent le gouvernement, qui peine déjà à décaisser les fonds pour assurer l’entretien de ce complexe, à mobiliser autant de moyens pour le remettre en l’état. Les dégâts matériels sont énormes.
Dans la salle alarme et incendie, les ordinateurs et modules de communication ont été volés. La salle de vidéo surveillance a été saccagée. « La centrale de surveillance coûte les millions », a reprécisé Hugues Ngouélondélé. Aujourd’hui, tout le système est à refaire puis que les vingt-sept postes téléviseurs ont été emportés et même les câbles de connexion n’ont pas survécu. « Ils sont en train de saccager les câbles pour prendre le cuivre », a relévé Kévin Ngamboulou, le directeur du complexe.
Un équipement important volé
Dans la salle médias, les écrans géants, les micros et même les écrans projecteurs, les baffles et ordinateurs ont subi le même sort. « Les gens volaient même la journée », a-t-il précisé. A la salle VIP, le module pour les ascenseurs a été détruit. Tous les huit ascenseurs que compte le stade ne fonctionnent plus d’après le directeur du complexe. Dans la plupart des compartiments de la loge officielle, le système d’éclairage a été paralysé. Les vingt-six postes téléviseurs des treize loges officielles ont disparu. Toute la salle de sono a été saccagée et les ordinateurs volés, notamment deux de sonorisation, un pour le tableau d’éclairage, un autre pour le mat et un tableau d’éclairage. Les câbles ont été délibérément coupés.
Au salon présidentiel, l’écran, les couvre fauteuils et les rideaux ont pris une destination inconnue. Les empreintes des chaussures des voleurs ont été même laissées sur les tapis. Dans l’une des salles de la loge officielle, les voleurs ont pris le soin de ne démonter que le moteur du réfrigérateur, laissant la coque. Tout le palais des sports a été paralysé en électricité. Au terrain d’entraînement, par exemple, tous les disjoncteurs ont été volés. Plus de deux cent cinquante fauteuils de la salle de réunion ont été volés. Dans les autres salles, seul un échantillon a été laissé juste pour se souvenir de la qualité des fauteuils qui garnissaient ces salles.
Dans tous les cas, l’Etat a sa part de responsabilité. Ces stades sont restés longtemps abandonnés à cause du manque d’argent. « On ne construit pas une maison dans le but de l’abandonner. Il s’agit d’un domaine public que l’Etat a le devoir d'entretenir. Ces lieux sont gardés par la Force publique. A mon avis, ces stades devraient être gardés par les entreprises de gardiennage privées parce qu’elles sont assurées », a rappelé Hugues Ngouélondélé