Après une semaine de suspension, les travaux du pré-dialogue entre le gouvernement tchadien et les groupes politico-militaires ont repris le 22 mars.
Le pré-dialogue a été suspendu peu après l’ouverture des travaux, le 13 mars, à Doha, au Qatar, après un coup d’éclat du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad, tenu pour responsable de l'offensive au cours de laquelle a été tué le président Idriss Déby Itno.
Plusieurs points de discorde avaient motivé ce report, dont ceux inscrits à l’ordre du jour et la question du nombre de représentants des cinquante-deux mouvements politico-militaires présents. C'est pourquoi le Qatar, médiateur, leur avait donné soixante-douze heures, puis quarante-huit heures, pour désigner dix délégués qui devront mener les négociations pendant le pré-dialogue.
Le groupe de Doha compte vingt-deux politico-militaires et alliés, dont des groupes en provenance du Soudan ou encore de N'Djamena. Il a déposé une liste de seize délégués. Enfin, il y a le groupe Qatar qui aligne une dizaine de mouvements avec huit délégués.
Du coup, la facilitation qatarie a convoqué, pour la première fois, depuis le début de ces négociations, une rencontre informelle avec le gouvernement de transition et les politico-militaires tchadiens le 22 mars, où l’on a parlé modalités de travail.
Les rebelles ont demandé que le Qatar accepte d'être le médiateur officiel dans ces négociations. Une requête à laquelle le pays hôte a accédé lors d’un huis clos avec les seuls politico-militaires.
« Les choses sérieuses vont enfin commencer » avec une première rencontre entre la médiation qatarienne et les délégués du groupe Qatar, qui vont discuter de l'agenda du pré-dialogue et de ses conditions. Ce sera autour du groupe Doha puis les délégués de Rome jeudi matin.