Arrivée au terme de sa mission en République du Congo, la délégation des administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD) est allée rendre compte, le 25 mars, au Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, des conclusions issues des discussions avec les responsables gouvernementaux.
En termes d’enseignements, la délégation conduite par Matungulu Mbuyamu Ilankir a noté que le Congo avait désormais un programme global de réformes soutenu par les ressources du Fonds monétaire international (FMI) au titre de la facilité élargie de crédit. « Ce programme est important, parce que la plupart des partenaires au développement du pays se greffent en fait autour pour qu’ils élargissent leurs interventions en faveur du pays en fonction de l’évolution de sa mise en œuvre. Nous avons souhaité que le gouvernement, dans toute la mesure du possible, fasse le nécessaire pour que l’exécution de ce programme puisse continuer et se faire dans les meilleures conditions possibles », a déclaré le chef de la délégation de la BAD.
Le chef du gouvernement a également évoqué avec les dix administrateurs de la BAD l’achèvement du Plan national de développement (PND), notamment l’apport de cette institution bancaire. Selon Matungulu Mbuyamu Ilankir, en tant que partenaire au développement, la BAD entend accompagner le gouvernement au niveau des actions à mettre en œuvre pour rencontrer les préoccupations de la population congolaise. « A partir du moment où il y a un cadre politique qui est défini par le gouvernement, je crois qu’il faut trouver des facilités. Dans le cas précis de la BAD, nous sommes justement en train de préparer les documents de stratégie pays pour la période 2023-2027. Ce document sera l’émanation du PND du pays. Donc, nous avons souligné l’importance de ces documents et indiqué que la BAD accompagnerait les autorités dans la mise en œuvre de ce PND », a expliqué Matungulu Mbuyamu Ilankir à la presse.
Le dernier sujet abordé au cours de cette rencontre concerne l’organisation des assemblées annuelles de la BAB en 2026 en République du Congo. En effet, chaque année les ministres des Finances et les gouverneurs des quatre-vingts pays membres de la BAD, dont cinquante-quatre africains, se réunissent en assemblées générales. Ce sera le cas en 2026 à Brazzaville. « Nous avons demandé que dans la mesure du possible, toutes les dispositions soient prises pour que ces événements se réalisent dans les meilleures conditions. Je crois que nous avons reçu de la part du Premier ministre des assurances nécessaires parce qu’il a rappelé la nécessité pour la BAD de continuer à travailler dans le cadre du soutien que l’institution apporte au Congo, dans plusieurs domaines, y compris celui des appuis budgétaires et surtout dans le cadre du programme qui est en train de se mettre en place », s’est réjoui le chef de la mission.
Il a, enfin, promis de transmettre les préoccupations des autorités congolaises au conseil d’administration de la BAD.