A l’issue du sommet de Lomé sur la cybersécurité qui s’est déroulé les 23 et 24 mars, les ministres africains réunis à l'occasion ont pris des engagements pour lutter contre les déviances observées ça et là sur le continent.
Dans la déclaration adoptée à Lomé, les ministres participants se sont engagés à signer et ratifier la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite « Convention de Malabo» ; mettre en place et veiller à la mise en œuvre effective d’un cadre légal et réglementaire spécifique à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité ainsi que les organes de régulation y afférents ; développer des stratégies et politiques de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité stables, prospectives et adaptées aux contextes et aux évolutions du secteur de l’économie numérique ; établir un cadre permettant de lutter efficacement contre la cybercriminalité et enfin renforcer la coopération africaine en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité.
En effet, cette déclaration est un document qui a pour but d’identifier les pistes de coopération et de coordination entre les parties prenantes, tout en marquant un engagement renouvelé en faveur de la lutte contre les cybermenaces. Prenant part à ce sommet, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon juste Ibombo, s’en est réjoui car la rencontre a permis aux acteurs du secteur d'échanger sur cette problématique préoccupante et bien présente sur le continent. « … Il est très important d'avoir une vue d’ensemble et mettre en avant la lutte contre la cybersécurité car il s’agit des systèmes d’informations que nous devons protéger », a-t-il indiqué.
« L’organisation de ce sommet à Lomé a eu sa raison d’être car elle a permis d’attirer l’attention sur cette problématique. Aussi, la mise en œuvre de la convention de Malabo sera un moyen efficace de lutte contre la délinquance en ligne. Pour cela, avec la gouvernance électronique, il nous faut mettre en place des systèmes d’alerte mais aussi une collaboration entre les États et les gouvernements », a ajouté le ministre Léon Juste Ibombo.
Pour rappel, le sommet visait à échanger, explorer et évaluer l’état de la cybersécurité en Afrique. Il s’agissait, à cet effet, de mettre en place des stratégies, des politiques et des environnements juridiques et réglementaires nationaux à la hauteur des enjeux en vue d’assurer la sécurité des citoyens, des entreprises et des gouvernements en matière de cybercriminalité.
Co-organisé par le Togo et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, le sommet sur la cyber sécurité a rassemblé des chefs d’État et de gouvernement, dirigeants du secteur privé ainsi que leaders de la société civile afin d’engager un dialogue de haut niveau en vue de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux enjeux pressants de cybersécurité.