Gouvernance forestière : la société civile s’imprègne de l’initiative Cafi

Jeudi, Mars 31, 2022 - 18:22

Les experts des organisations de la société civile (OSC) se sont réunis, le 30 mars à Brazzaville, afin d’échanger et d'analyser les jalons prioritaires de la lettre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) ainsi que le programme de réduction des émissions (Erpa).

Initié par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) en partenariat avec la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), l’atelier visait, entre autres,  à identifier les jalons prioritaires de la loi Cafi dont la lettre d’intention avait été signée en septembre 2019 et analyser l'Erpa;  identifier les points saillants de ladite loi sur lesquels la société civile va se focaliser ; identifier les points de l'Erpa qui peuvent être problématiques pour la société civile ; identifier les actions et chantiers potentiels pour la société civile et enfin jeter les bases pour l'élaboration d'une note de position sur l’Erpa.

À travers cette séance de travail, il s'agissait pour ces acteurs de la société civile de comprendre les défis et enjeux liés à la mise en œuvre de la loi Cafi et de l’Erpa afin de déterminer sa stratégie d'engagement dans ces deux processus. Aussi, recueillir les commentaires, préoccupations et perspectives en lien avec les deux processus.

« Nous nous sommes réunis pour échanger avec les OSC autour de l’identification des priorités qui doivent fonder notre action en matière de suivi de la lettre d’intention du Cafi et également en ce qui concerne l’idée même de notre contribution s’agissant de l’accord que le la Banque mondiale a signé avec le Congo dans le cadre de l’Eerpa. Nous avons estimé qu’il est vraiment utile de pouvoir identifier l’ensemble des points les plus importants de la lettre d’intention de Cafi sur lesquels nous devons nous focaliser en tant qu’OSC », a indiqué Christian Mounzéo, responsable du RPDH.

Selon lui, l’identification des jalons prioritaires de la lettre Cafi et des problèmes au niveau de l’Erpa permettra aux OSC de se positionner dans les jours à venir sur ledit programme. « Nous avons l’intention de publier une note de position sur l’Erpa. Une fois validée, elle nous permettra de mener notre plaidoyer en ce qui concerne nos précautions sur ce mécanisme.Pour ça, Il nous faut identifier les points les plus importants de l’Erpa qui peuvent être des sujets de préoccupations pour la société civile et envisager des actions palliatives permettant de répondre à cette problématique », a-t-il fait savoir.

A en croire Christian Mounzéo, une fois ces jalons identifiés, la société civile pourra établir son plan de plaidoyer et sa planification sur les actions qu’elle envisage mener en rapport avec les jalons de cette loi. « Nous allons suivre les jalons qui nous concernent prioritairement et qui ont des relations avec le partage des bénéfices, les questions de gouvernance, les droits des communautés locales et de la population autochtone. Le travail de plaidoyer que nous menons, c’est pour essayer de s’assurer que les communautés locales et la population autochtone qui vivent de la forêt bénéficient au maximum des dividendes des résultats qui sont liés à l’exploitation de cette forêt », a-t-il précisé.

A son tour, Nina Cynthia Kiyindou, chargée du programme ressources naturelles et droits des communautés forestières de l’OCDH, a signifié que la contribution de son organisation est d’assurer la synergie entre acteurs OSC en vue de réfléchir aux défi et enjeux liés à la gouvernance forestière, climatique et foncière.

Notons que l’objectif de la loi Cafi est de promouvoir l’économie verte par la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers.

 

 

Gloria Imelda Lossele
Légendes et crédits photo : 
Les experts des OSC en atelier/ Adiac
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