La recrudescence des incidents et accidents sur les voies fluviales du Bassin du Congo constitue une préoccupation majeure pour la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha ( Cicos) qui en fait un cheval de bataille. Dans cette optique, il s’est tenu, le 31 mars à Brazzaville, un atelier national de consolidation du modèle de baleinière pilote retenu en République du Congo.
L'atelier poursuivait un double objectif : consolider les éléments permettant la construction du modèle de baleinière pilote et collecter et analyser les caractéristiques techniques à partir des APS/APD de la baleinière.
Pour ce deuxième objectif, il s’est agi plus précisément de collecter les informations relatives aux types de bois disponibles localement ; aux fournisseurs locaux existants ; aux autres consommables locaux à utiliser ; aux prix des matériaux locaux à utiliser ; aux conditions d’importation d’équipement à commander ; et enfin, aux caractéristiques spécifiques de la baleinière à construire. Enfin, les participants à l'atelier ont identifié les moyens disponibles pour le passage à la phase ultérieure de la construction de la baleinière pilote.
La Cicos bénéficie à cet effet de l’appui technique d’un consultant international afin de l’accompagner dans la réalisation du projet. La République du Congo a été retenue comme premier pays bénéficiaire dudit projet. Cette action entre dans le cadre de l’activité 5 intitulée « Construction de modèle de baleinières conformes aux normes en République centrafricaine et en République du Congo» du projet Appui à la réglementation, la facilitation, la sécurisation et la durabilité du transport fluvial dans la zone Cicos, financé par l’Union européenne dans le cadre du 11e Fonds européen de développement.
« Le modèle qu’on a retenu répond en premier à la sécurité. C’est un modèle qui a une certaine stabilité, une résistance et une structure de forme. Pour obtenir ce résultat, on a abandonné la construction faite des joints ; nous sommes passés à une construction à bord, des arquons (des tuiles qui se chevauchent les unes sur les autres) », a précisé le consultant international, Bernard Peignon. « La Cicos a défini cinq catégories de baleinières. Pour ce projet, c’est la catégorie 2 qui a été retenue. La baleinière mesure 20 m, avec un port de trente tonnes. Tous les retours d’expérience qui seront collectés, à l’issue de l’exploitation, amèneront les charpentiers et les constructeurs à l’agrandir, l’idée c’est d’arriver à faire un modèle qui soit vrai », a-t-il ajouté.
Signalons que cet atelier a été présidé par le conseiller à la navigation fluviale chargé de la Cicos du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Michel Adoua, en présence du directeur de l’Ecole régionale de formation aux métiers de la navigation intérieure, représentant du secrétaire général de la Cicos, Constantin Mbandinga.