La mise en service depuis quelques mois de la route bitumée Ouesso-Sangmelima a permis de densifier les échanges entre les deux pays voisins. Pour assurer la fluidité du trafic et des transits sur le réseau routier, les gouvernements congolais et camerounais veulent installer un poste de contrôle unique, une entité interétatique dotée d’une autonomie financière.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a été choisie pour faciliter les négociations entre le Congo et le Cameroun, avec la construction du poste de contrôle unique frontalier, l’opérationnalisation de la structure et la mise en place d’un comité de gestion du corridor. Une convention devra être signée par les parties en vue de régir les objectifs pour en faire un corridor de développement.
La relance du dossier du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale a été au cœur d’une rencontre, le 31 mars à Brazzaville, entre la ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, et la secrétaire générale adjointe de la CEEAC, Thérèse Chantal Mfoula Ngakono. « Il s’agit d’un dossier très important de l’intégration sous-régionale que nous venons de relancer ; le Congo et le Cameroun avaient décidé d’aménager le tronçon manquant de la liaison inter-capitale entre Brazzaville et Yaoundé, à savoir l’axe Ouesso-Sangmelima », a indiqué la secrétaire générale adjointe de la CEEAC.
Elle a fait savoir que la future structure sera également dotée d’un cadre juridique d’une institution internationale afin de mieux représenter les deux pays. En charge de la coordination des activités du projet, la CEEAC prévoit donc la mise en place d’un système de scanner pour harmoniser les procédures douanières, afin d’assurer la fluidité du trafic, des transits et d’éviter le risque de la flambée des prix des marchandises.
La responsable de la CEEAC s’est montrée rassurante sur la feuille de route, ajoutant que les gouvernements sont engagés à accélérer le projet indispensable pour les échanges commerciaux, ainsi que l’intégration sous-régionale. À cela il faut rappeler que cette initiative communautaire s’inscrit dans le cadre du projet régional d'aménagement de la route Ketta-Djoum, dont les accords ont été signés depuis 2010 par les autorités congolaises et camerounaises.