La hausse continue des prix dans les marchés touche essentiellement des produits importés, notamment de la farine, de l’huile végétale, des congelés (poisson, viande, cuisse), du riz, du lait, des boîtes de conserves, y compris du sucre. Le Réseau des associations des consommateurs (RAC), à l’origine d’un récent communiqué, a fustigé l’inaction des pouvoirs publics.
La flambée des prix observée a mis en lumière, a estimé le RAC dans son communiqué rendu public le 1er avril, la faiblesse du système alimentaire national, la politique publique dans ce domaine. L’exportation des produits alimentaires représente environ cinq cents milliards francs CFA par an, pour l’approvisionnement en poisson, viande, oignon, farine, huile.
Le RAC regrette l’absence de réaction du ministère en charge du Commerce, de la Consommation et des Approvisionnements pour tenter de réguler les cours du marché, « alors qu’il a les statistiques du niveau des stocks des différents grossistes à travers la signature des demandes d’importation », a déploré la même source.
Les associations des consommateurs ont donc recommandé une série de mesures portant sur les réformes législatives et l’accompagnement. Il s’agit de la codification de la liste des produits de première nécessité et la mise en place d’un comité de suivi des prix de ces produits. « Le comité de suivi devrait avoir pour mission d’analyser et suivre les déterminants sur l’évolution des prix aux plans national et international ; d’adapter les mécanismes de fixation des prix aux contraintes économiques », a indiqué Mermans Babounga, le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais de droits des consommateurs, membre du RAC.
En ce qui concerne les mesures d’accompagnement, selon ce leader de la société civile, elles devraient porter sur le plafonnement des prix de grande consommation comme de l’huile végétale, de l’huile de palme, du poisson, de la viande, du riz, du lait, etc. Les autorités devront appliquer le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée sur la liste des produits sélectionnés.
« Ces mesures devront être suivies d’un contrôle régulier par le ministère du Commerce, avec l’implication du RAC », a insisté Mermans Babounga.