Des messages d’apaisement des autorités congolaises et des compagnies pétrolières se sont multipliés pour calmer les usagers de la route. Jusqu’en début de soirée du 4 décembre 2021, les stations-service ont continué à servir des files impressionnantes de véhicules. S’adressant à sa clientèle inquiète, Engen DRC SA a annoncé qu’il n’y aura pas de pénurie.
Les Kinois ont marché à la suite de la paralysie du transport en commun dans la journée du 4 avril. En fait, depuis le matin, plusieurs chauffeurs de taxi et taxi-bus avaient pris d’assaut les stations-service pour se ravitailler. Beaucoup d’entre eux n’ont pas été convaincus par les explications des pompistes sur la disponibilité du carburant mais la vente aurait été légèrement retardée dans l’attente d’un mot d’ordre de la hiérarchie. Entre-temps, les bruits ont circulé depuis la fin de la semaine dernière annonçant une possible pénurie de carburant à la pompe.
Dans sa réaction, le ministère des Hydrocarbures a démenti la rumeur, assurant que le travail est fait pour la normalisation de la situation aussi rapidement que possible. A leur tour, les compagnies pétrolières sont montées au créneau dans la même journée pour appuyer la version gouvernementale au moment où, paradoxalement, la capitale congolaise enregistrait des embouteillages monstres provoqués par des véhicules en stationnement devant les stations-service. Il n’y a pas de pénurie de carburant, a assuré un des responsables de SEP Congo. « Nous avons suffisamment de produits pour approvisionner le marché », a-t-il ajouté.
La raison de la panique tient du fait que les stocks auraient fortement baissé et que l’information a circulé, a-t-il renchéri. Toutefois, cela a contribué à alimenter la panique et les consommateurs ont finalement décidé d’investir les stations-service et même de constituer des stocks, une pratique dénoncée vivement par les autorités. Abondant dans le même sens, un communiqué de la compagnie Engen DRC SA a confirmé la situation de la diminution des stocks. Toutefois, à son niveau, la compagnie a annoncé l’arrivée à Moanda, depuis le 3 avril, d’un navire transportant 25 000 tonnes, soit environ 30 millions de litres. A son tour, la compagnie a invité sa clientèle à ne pas céder à la panique. « Les dispositions sont prises pour répondre aux besoins actuels et futurs de tous », a-t-elle assuré.