Après plusieurs mois de garde à vue à l’Agence nationale des renseignements (ANR), l'ancien conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité, François Beya, a été transféré le 4 avril au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), ex-prison de Makala.
L’information a été rendue publique le même jour par le collectif « Free François Beya » qui rapporte, par ailleurs, que le dossier de celui qui fut jusqu’à un passé récent un des proches collaborateurs du chef de l’Etat a été confié à l’Auditorat général des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc).
Tout en confirmant cette information, des organisations de défense des droits de l’homme sont vite montées au créneau pour appeler au respect des droits fondamentaux de l’intéressé, plaidant pour l’organisation d’un procès équitable et juste. C’est notamment le cas de l'Association africaine de défense des droits de l'homme qui, dans un récent tweet de son président, émet le souhait de voir ce procès s’éloigner de toute emprise politique afin que l’objectivité en soit l’unique fil conducteur.
Pour rappel, c'est depuis le 5 février dernier que François Beya était détenu dans les locaux de l'ANR, à Kinshasa. La présidence de la République, qui avait communiqué à ce sujet via le porte-parole du chef de l’Etat, Kasongo Mwema, avait indiqué qu’il s'agit d'une affaire relevant de la sûreté de l'État et que les enquêteurs disposaient d'indices sérieux attestant d'agissements contre la sécurité nationale dans le chef de l’incriminé. Ce que continue de démentir l’entourage de ce dernier, présenté à tort ou à raison comme victime d’une « guerre de palais » dans le sérail présidentiel. Dossier à suivre.