Présidentielle française : le premier tour prévu le 10 avril

Jeudi, Avril 7, 2022 - 12:06

Le premier tour de l'élection présidentielle française se tiendra le 10 avril. Les enjeux sont colossaux pour tous les partis politiques qui doivent mobiliser leurs troupes, afin d’éviter un taux d’abstention inédit. Et quelle sera la place du continent africain dans le programme des principaux candidats ?

Douze candidats sont en lice à l’occasion du premier tour de l'élection présidentielle française du 10 avril, dont quatre femmes et huit hommes. L’enquête réalisée par IPSOS-Sopra Steria avec le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès classe en intention de vote: Emmanuel Macron (La République en Marche -26,5%); Marine Le Pen (Rassemblement National -21,5%); Jean-Luc Mélenchon (Union populaire -16%); Éric Zemmour (La Reconquête -10%), Valérie Pécresse (Les Républicains -8,5%); Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts -6%); Fabien Roussel (Parti communiste -3,5%); Jean Lassalle (Résistons -2,5%); Anne Hidalgo (Parti socialiste - 2%); Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France -2%); Philippe Poutou (NPA -1%) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière - 0,5%).

La place de l’Afrique dans le programme des candidats

L’Afrique aura largement occupé le mandat du président sortant, Emmanuel Macron. Les relations entre la France et ce continent seront, sans doute, au cœur du prochain quinquennat. Notre rédaction a retenu les propositions de cinq candidats : Valérie Pécresse;  Marine Le Pen; Eric Zemmour; Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. 

Valérie Pécresse va « rebâtir en Afrique, pays par pays, des partenariats fondés sur le respect et la liberté des peuples et restaurer l’image de la France, afin de relever ensemble les défis économiques et migratoires du XXIe siècle ». Dans le volet Défense, elle souhaite « restaurer l’image et la place de la France sur les théâtres extérieurs et les zones de crise ». 

S’il est élu à la magistrature suprême, Éric Zemmour, pour sa part, va restaurer l'influence française en refondant sa relation avec l’Afrique « mettre fin à la repentance coloniale et soutenir les Etats qui maîtrisent les flux migratoires ». Concernant  la stratégie française au Sahel et en Afrique, il souhaite réformer les « bases de réaction rapide dans la zone et nos partenariats avec les forces locales ». Quant à Marine Le Pen, elle va faire de la francophonie un « instrument privilégié » de l’influence de la France dans le monde en comptant « sur les pays francophones d’Afrique, injustement négligés depuis de trop longues années pour remplir un rôle moteur dans l’Union francophone ».

Alors que Emmanuel Macron propose, dans « un agenda ambitieux entre l'Afrique et la France », la gouvernance et la coopération économique ainsi qu’un véritable travail sur « les traumatismes liés à la colonisation ». Baptisé « L’avenir commun », le programme de Jean-Luc Mélenchon va « construire une relation avec l'Afrique basée sur la souveraineté des peuples », retirer les troupes françaises déployées au Sahel, annuler la dette du continent,  réviser les accords de défense, renforcer l’aide au développement au Sahel et va faire des propositions sur le franc CFA.

L’abstention, un enjeu majeur

Le niveau d’abstention pourrait dépasser les 28%, record du scrutin du premier tour en 2002. C’est, d’ailleurs, l’un des enjeux pour les candidats. On déplore également l’absence de débat politique entre eux. Et derrière le candidat sortant, Emmanuel Macron, plusieurs inconnues demeurent. Si l’enquête réalisée par Ipsos-Sopra Steria avec le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès indique une finale probable entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’écart entre les deux  se serait resserré ces derniers jours, y compris dans les projections du second tour. En embuscade, à gauche, Jean-Luc Mélenchon pourrait créer la surprise. « J’appelle les Français à se rendre aux urnes les 10 et 24 avril, parce que c’est une élection majeure, importante », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, « quel que soit le candidat » pour lequel ils voteront. 

Noël Ndong
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