Selon un nouveau rapport du Groupe international d’experts sur le climat (Giec), pour faire face au changement climatique, il faut que les humains changent leurs modes de vie au plus vite. A en croire le document, il ne nous resterait que trois ans pour agir.
Le dernier rapport du Giec n’est guère rassurant. Ce document étoffé, synthétisé en un résumé d’une bonne centaine de pages, insiste notamment sur l’importance de changer nos modes de vie au plus vite, nos habitudes alimentaires, par exemple, afin de faire face au changement climatique. Ces adaptations sont indispensables pour réduire l’émission considérable de gaz à effet de serre.
Le rapport préconise de consommer moins de viande. Car l’élevage d’animaux serait responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et que la production de viande rouge représente 41 % des émissions en question, mais également privilégier dans le cadre de notre circulation en ville les transports sans moteurs, comme le vélo, ou encore diminuer sa consommation d'énergie au sein du foyer, sont autant de solutions capitales avancées.
Pour les 278 scientifiques du monde entier ayant contribué au nouveau rapport du Giec, il convient plus encore de penser, et vite, le développement massif des éoliennes (et la fin des centrales à charbon, mais aussi des centrales de gaz), d'assurer une sobriété énergétique effective et une transition plus rapide vers une circulation normalisée en voiture électrique, ou bien encore le développement des panneaux solaires. Surtout, il faut faire vite si l’on veut éviter un réchauffement supplémentaire de 3°C. Pour les scientifiques du Giec, le pire pourrait encore advenir au fil des années, et les actions doivent être prises en compte dans les trois ans à venir. « Si on ne fait rien, nos émissions continueront à augmenter de 14 % d’ici 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45 % sur cette période », détaille Neil Makaroff, responsable des politiques européennes du Réseau Action climat. Il convient dès lors de mettre les énergies renouvelables au sommet des solutions pour baisser rapidement nos émissions, ajoute le spécialiste.
Le troisième volet du sixième rapport d’évaluation du Giec propose beaucoup de solutions. En plus des multiples actions citées plus haut, à savoir développer les éoliennes et les panneaux solaires, rendre plus accessibles les voitures électriques, penser activement la décarbonation et l’essor des énergies renouvelables, il faudrait réduire la production de pétrole de 60% et 70% d'ici à 2050 et déployer des politiques publiques dédiées aux financements supérieurs, notamment au sein des pays en développement.