Le suspense s’amplifie sur l’organisation des éditions 2022 et 2024 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) séniors hommes qui devraient respectivement se dérouler au Maroc puis en Algérie. La Confédération africaine de handball (Cahb) a, en effet, retiré l’organisation de ces compétitions à cause « des divergences extra-sportives ».
La brouille diplomatique entre le Maroc et l’Algérie a poussé la Cahb à retirer l’organisation de la plus grande compétition du handball masculin du continent à ces deux pays. Selon plusieurs sources, certains pays boycottent l’organisation de la CAN par chacun d'eux.
Ainsi, réuni en session extraordinaire par visioconférence, le Conseil de la Cahb a examiné les conditions de préparation et d'organisation de la 25 e édition de la CAN hommes seniors prévue pour 2022, au Maroc, et de la 26e édition prévue pour 2024, en Algérie. Le Conseil a constaté que les divergences extra-sportives ont profondément entaché les relations entre la Fédération royale marocaine de handball et la Fédération algérienne de handball.
Quoique les efforts aient été déployés pour éviter le boycottage par certaines équipes participantes, le Conseil a constaté avec un profond regret que des divergences persistent et sont de nature à mettre en péril le bon déroulement des compétitions. « En conséquence, le Conseil, après évaluation de la situation et dans le respect du principe de ne pas permettre aux membres concernés de participer aux débats, a décidé du retrait de l'organisation de la 25e édition de la Coupe d'Afrique des nations hommes seniors (2022) à la Fédération royale marocaine de handball et de la 26e édition de la Coupe d'Afrique des nations hommes seniors (2024) à la Fédération algérienne de handball », indique la Cahb.
Du fait que le Congo s'était désisté, la confusion qui règne autour de l’organisation de ces compétitions, particulièrement la 25e édition, devrait lui permettre de revenir sur sa décision et faciliter le retour des Diables rouges, en version masculine, sur la scène continentale.
Si la Fédération congolaise de handball souhaite ardemment, par le biais de son président, Ayessa Ndinga Yengue, que les Diables rouges participent coûte que coûte à cette grand-messe du handball africain, le ministère des Sports a posé son veto et pense que l’équipe n’est pas prête techniquement. « Pour les raisons techniques liées à la préparation de ces Diables rouges (depuis 2019, une seule compétition locale, celle de la Coupe du Congo organisée du 9 au 19 septembre 2021) qui ne rassurent pas d’une prestation élogieuse, il ne serait pas souhaitable de les engager à cette compétition continentale de haut niveau », précisait le ministre Hugues Ngouélondélé à la suite de la demande de la fédération.
La décision de la Cahb constitue, à cet effet, une véritable aubaine pour la sélection congolaise qui avait déjà débuté les préparatifs. Etant donné que la compétition n’est pas annulée et le nouveau pays hôte n’est pas encore connu, le Congo devrait affûter ses armes afin de se repositionner et participer à la compétition. La présence des Diables rouges à la CAN 2022 entraînera, sans nul doute, la confirmation du handball congolais sur la scène continentale.