Il est de mise de vouloir « tirer les vers du nez » de quelqu’un lorsqu’on parle de soutirer une information à un individu, lorsqu’on cherche à en savoir plus sur une situation qu’il devrait connaître. Mais quel en est le rapport avec les vers ? En voilà une phrase qui titille nos esprits.
L’origine de cette expression proviendrait du XVe siècle mais il existe plusieurs hypothèses pour l’expliquer. On suppose tout d’abord qu’il existerait un lien entre les larves de mouches, utilisées pour soigner les plaies. Ensuite, il aurait entre ce fait et l’idée d’extirper une information à quelqu’un. On pourrait imaginer une suite en se créant une histoire entre des larves dans le nez et le fait de faire du chantage avec ces larves pour obtenir une réponse à ses questions.
D’ailleurs, cette idée est en corrélation avec le mythe selon lequel au XVIIIe siècle, une maladie causée par les "vers rinaires", des parasites, qui infectaient le nez, était assez fréquente. Néanmoins, les personnes qui étaient touchées par cette infection en avaient honte et n'osaient pas en parler à leur médecin. Pour les faire parler, ce dernier n'hésitait pas à leur imposer un interrogatoire. Ainsi voyait le jour l'expression « tirer les vers du nez » qui signifie « faire parler ».
Pourquoi le nez ?
L’explication la plus plausible soutient une déformation du latin « velum » signifiant « le vrai ». De cette manière, on tirerait donc la vérité du nez de quelqu’un. De même, si l’on s’attarde sur l’ancien verbe « émoucher », on constate que cette expression en est l’équivalent. Il existe même plusieurs expressions latines analogues telles que « Exuere verum cujusdam nasu », signifiant « Tirer le vrai du nez de quelqu’un », ou encore se traduisant par « Moucher quelqu’un de son argent », soit, « lui soutirer son argent habilement ».
Cependant, à cette expression se rapporte cette autre qui en est l’équivalent : faire chanter quelqu’un. On en rapproche encore cette autre locution : plaider le faux pour savoir le vrai.
Même si plusieurs définitions ont été évoquées au sujet de cette expression, il est probable que son origine conserve tout son mystère.