La XVIe plénière de la commission technique du groupe d’action contre le blanchiment des capitaux (LBC/ FT) en Afrique centrale (Gabac), tenue récemment à Libreville, au Gabon, a adopté le rapport d’évaluation mutuelle du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme du Congo. Le but poursuivi est de permettre à ce pays d’améliorer son dispositif national.
« Le rapport d’évaluation mutuelle de la République du Congo est le troisième de la juridiction du Gabac à être adopté après celui de la République démocratique du Congo en octobre 2020 et du Cameroun en octobre 2021 », indique le communiqué de presse relatif à la plénière. Celle-ci a été précédée par des groupes de travail sur les évaluations et la conformité, les risques, les tendances et les méthodes.
C’est dans cette optique que la Guinée équatoriale, qui a été sortie du premier cycle des évaluations mutuelles lors de la précédente commission technique, a présenté son rapport d’étape résumant les mesures prises et les progrès réalisés depuis sa première évaluation en 2016.
Les experts ont, à ce propos, recommandé d’encourager le pays à fournir davantage d’efforts dans le cadre de la LBC/FT et à mieux se préparer pour la prochaine évaluation prévue en juillet.
Concernant le groupe de travail sur les risques, tendances et méthodes, les experts ont passé en revue les résolutions et la mise en œuvre des recommandations de la dernière réunion d’octobre 2021. Ils ont aussi fait le point des évaluations nationales des risques de chaque pays avant d’examiner les questions des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme liés à l’interopérabilité des transferts d’argent par mobile money, entre les pays de la juridiction du Gabac et ceux liés à l’utilisation des actifs virtuels et des activités des prestataires de service d’actifs virtuels.
La mission de l’équipe ad hoc sur la mise en œuvre des recommandations issues des études de typologie du Gabac par les Etats, un point d’information sur la réunion de l’Organisation des Nations unies portant sur le financement du terrorisme à laquelle le Gabac a pris activement part, a été présentée.
Précisons que l’ouverture des travaux de la XVIe plénière du Gabac a été présidée par Nicole Jeanine Lydie Roboty, ministre de l’Economie et de la Relance du Gabon. Outre des experts des Etats membres du Gabac, cette rencontre a également connu la participation des représentants des institutions membres et associés du Gabac.
La commission technique du Gabac est une instance technique chargée, entre autres, de statuer sur les rapports d’évaluation mutuelle et de suivi-évaluation des Etats de sa juridiction et sur les exercices de typologie. Elle se réunit de façon rotative, deux fois l’année, en mars dans le pays de siège (Gabon) et en septembre, dans le pays qui assure la présidence. Elle est assurée cette année par la République centrafricaine.