La signature solennelle de l'adhésion de la RDC va se faire, ce 8 avril, au State house à Nairobi, devant le chef de l'État kényan, Uhuru Kenyatta, président en exercice de l'organisation sous-régionale.
Il se murmure, dans les couloirs diplomatiques, que deux autres chefs d'Etat parmi les pays membres de la Communauté économique de l'Afrique de l'Est vont aussi assister à la cérémonie historique. Cette communauté économique régionale, initialement fondée en 1967 et dissoute dix ans plus tard, a été véritablement recréé en 2001.
Elle est constituée de sept pays dont le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Soudan du sud, la Tanzanie, le Rwanda et dès ce 8 avril comptera en son sein la RDC, l'un des piliers de la Communauté économique africaine dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie. Les langues utilisées sont l'anglais, le français et le swahili. Ses compétences vont de l'intégration financière et monétaire (création d'une union monétaire le 30 novembre 2013) au maintien de la paix, en passant par le respect de la bonne gouvernance.
L’admission de la RDC dans ce bloc régional marque l’aboutissement d’une procédure de près de trois ans et la consécration d’une stratégie diplomatique orientée, dès les premières semaines du quinquennat de Félix Tshisekedi, vers les voisins de l’est du pays.
En faisant entrer la RDC dans cette communauté, le président de la République vient de concrétiser son rêve exprimé lors de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019. En acceptant ce pays comme membre, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Est pourrait gagner 240 millions de dollars américains supplémentaires par an en volume d'exportation, soit une augmentation de 28%, grâce au commerce avec lui. Cette Communauté a, en effet, conscience que les ressources congolaises, en métaux précieux notamment, constituent un potentiel commercial unique.
Ceci étant, avec la RDC, cette organisation sous-régionale a la possibilité de devenir une plaque tournante de l'exportation à condition de s'organiser en hub d'assemblage des produits de haute technologie. La RDC dans cette communauté est une véritable opportunité pour une stabilité durable dans sa partie orientale. Ceci est le souhait de la communauté internationale, en général, et de la communauté congolaise, en particulier.