Production nationale : trois priorités pour une meilleure résilience de l’économie

Vendredi, Avril 8, 2022 - 13:12

Le gouvernement de la République va réparer rapidement les routes de desserte agricole, désenclaver les territoires selon les bassins de production et lancer une chasse sérieuse contre les tracasseries sur les routes nationales. Le pari est d’arriver à évacuer rapidement les produits internes. Il y a d’autres mesures importantes qui touchent des secteurs stratégiques du pays, notamment les hydrocarbures et le financement de la production des produits alimentaires.

 La réunion du Comité de conjoncture nationale économique, le 6 avril dernier, a été l'une des plus longues, ayant duré plus de quatre heures. Plusieurs questions brûlantes ont été reprises à l’ordre du jour, notamment la gestion des impacts de la crise internationale sur le carburant, la résilience au niveau de la production locale, l’évacuation des produits internes et le renforcement du financement des produits alimentaires via le Fonds de promotion de l’industrie (FPI). Globalement, le gouvernement de la République réfléchit sur les moyens d’une relance rapide de la production alimentaire après plusieurs rapports internationaux accablants.

Face aux impacts de la crise ukrainienne sur le carburant, un sujet suivi de très près par les autorités congolaises, les membres du Comité ont passé en revue les différentes mesures prises à ce stade, et surtout leur efficacité sur le terrain. Le secteur, du reste très sensible au regard de ses répercussions directes sur la vie socio-économique, a fait l’objet d’une attention particulière. Des mécanismes de protection de la population ont été examinés. Par ailleurs, la possibilité de faire supporter une partie de la charge par les entreprises qui sont capables de le faire a été l’objet de débat lors de cette rencontre qui a mis ensemble les membres des ministères sectoriels concernés, la Fédération des entreprises du Congo et les pétroliers autour du Premier ministre, Sama Lukonde. Il faut rappeler que le gouvernement subventionne environ 66 % du coût réel du litre à la pompe.

La question de la production locale a été abondamment abordée par les participants à la réunion du Comité. Il a été convenu d’un effort supplémentaire pour la réparation rapide des routes de desserte agricole et le désenclavement des territoires selon les bassins de production. Tout devrait être fait à court terme, c’est-à-dire le développement de la capacité à évacuer des produits internes. L’objectif final est d’arriver à faciliter l’accès au marché. Au niveau strictement de la production alimentaire, l’option levée par le FPI est d’accorder rapidement un financement. Des mesures supplémentaires seront annoncées incessamment par le Conseil des ministres.

Laurent Essolomwa
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