La cérémonie de passation du pouvoir à la tête de la coalition de l’opposition Lamuka a eu lieu, le 8 avril, à Kinshasa. Martin Fayulu, coordonnateur sortant, a officiellement passé le flambeau à Adolphe Muzito, lui souhaitant un fructueux mandat.
La cérémonie de passation de pouvoir s’est déroulée en présence de quelques cadres et membres de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) de Martin Fayulu, et de Nouvel élan d’Adolphe Muzito, deux principaux partis de Lamuka. Cette coalition a profité de l'occasion pour présenter sa proposition de loi portant identification et enrôlement des électeurs en République démocratique du Congo (RDC). Au nombre des réformes proposées, il y a notamment l’institution de l’audit obligatoire du fichier électoral et la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du fichier définitif audité, trente jours avant la tenue des scrutins.
De manière générale, cette réforme de la loi électorale proposée par Lamuka s’articule autour de certaines idées principales dont la création d’un nouveau fichier électoral ; la simultanéité des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs sur toute l’étendue du territoire national ; le renforcement du rôle de l’observateur dont les observations peuvent affecter la crédibilité du processus ainsi que la publication du fichier électoral provisoire dans les centres d’inscription et sur le site Web de la Céni agréé par le centre d’inscription.
La coalition Lamuka propose également le privilège accordé aux Congolais n’ayant pas encore fait l’objet d’une décision judiciaire irrévocable leur privant des droits politiques ou civils d’être identifiés et enrôlés ; la sanction prévue contre le chef de quartier ou de village qui violerait les prescrits liés au témoignage en faveur d’un candidat électeur non détenteur d’une des pièces requises ; ainsi que la possibilité offerte aux Congolais, requérants électeurs, résidant à l’étranger de porter leurs recours devant le Tribunal administratif de Kinshasa/Gombe, par l’entremise de la représentation diplomatique ou consulaire de la République démocratique du Congo du ressort abritant son centre d'inscription.