Le 24 avril 2016, tombait sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) un géant de la musique africaine, Papa Wemba, cédant ainsi, tel un héros le poing levé, l’arme à la main sur le champ de bataille. En l’honneur de sa contribution au monde en tant qu’artiste et porte-étendard de la rumba congolaise, le 24 avril a été décrété Journée africaine de la musique par les autorités de l’Union africaine.
Au titre des journées qui marquent la vie culturelle du continent, se démarque celle du 24 avril. Invité à déployer son talent au Femua, en Côte d’Ivoire, l’immense Papa Wemba perd la vie sur scène, entrant ainsi dans la légende des guerriers morts sur le champ de bataille, tel qu’il l’avait prédit dans une interview accordée à Serge Fattoh sur le plateau d’"Afro night", diffusée sur "Télésud" le 10 mars de la même année.
Porte-étendard de la musique africaine à la renommée internationale dont les titres tels « Saï Saï » se sont dressés comme piliers sacrés de la pop africaine, ou « Maman », berceuse éternelle des générations 90 du Pool Malebo, et dont l’incroyable duo avec Koffi Olomidé, considéré comme le Michaël Jackson africain, il a offert des titres qui se jouent encore dans les bars et taxis des deux Congo, sans ride aucune.
Le 24 avril, décrété Journée africaine de la musique, les autorités de l’Union africaine ont ainsi choisi de célébrer la puissance de la musique africaine qui est un foyer central des arts et de la musique du monde. Une journée qui trouve en des ambassadeurs comme Papa Wemba l’occasion de promouvoir une culture locale qui a toujours séduit le monde.
Festivals de musique, places dédiées, mausolées, défilés de sapeurs entre Abidjan, Kinshasa, Paris et Bruxelles, élévation de Papa Wemba au rang de Grand officier congolais « Héros national Kabila-Lumumba », ont ponctué la mémoire du disparu depuis 2017 à nos jours.
L’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco vient, telle une cerise sur le gâteau, compléter la liste des reconnaissances de l’œuvre du grand Molokaï et, avec lui, le travail immense et immensément riche des artistes congolais, qui donnent le ton aux sonorités du monde.