L’exposition NudAfricArt, qui va se dérouler du 21 avril au 15 mai à "La Maison de l'image" à Bruxelles, s’inscrit dans le cadre des «Rencontres aficaines de la photo de nus ». Des photographes des deux Congo prennent part à l'événement.
L’activité est axée sur la découverte et la diversité artistique, la révélation et le positionnement, la réflexion sur les enjeux et la déconstruction des clichés autour du corps africain, l’émulation conviviale et la valorisation d’une approche plus contemporaine vis-à-vis du corps vu à partir de l’Afrique, en Afrique et/ou par ses diasporas.
La photo de nu, déclarent les organisateurs, est un genre artistique qui consiste en la représentation du corps humain (masculin ou féminin) dans un état de nudité́ et/ou dans tout état qui fasse allusion à sa possible nudité́, même si celle-ci n’est pas exactement représentée. « L’intention de cette démarche photographique est de s’intéresser essentiellement à la beauté́ du corps (courbes, harmonie du corps, composition et travail musculaire) », expliquent les organisateurs. Ils précisent qu’il s’agit d’une opportunité́ privilégiée pour découvrir autrement le corps africain, le contempler en se démettant des complexes longtemps entretenus, puis donner au nu sa réelle valeur et perception artistique à travers des expositions ouvertes d’esprit, singulières, accessibles à tous, dans un cadre élégant.
Cette exposition dans le cadre des «Rencontres africaines de la photo de nu » ambitionne de faire connaître les photographes évoluant dans la création du nu artistique, obligés de rester dans un certain retranchement en Afrique ou contraints à s’accommoder du silence autour de leurs œuvres ; améliorer le niveau d’information et de compréhension du nu artistique africain ; contribuer à révéler les talents africains de la photographie du nu, capables de représenter le continent aux rencontres internationales autour du sujet ; participer à valoriser les corps en Afrique et dans le monde, et aider à déconstruire les stéréotypes sur le corps africain ; donner à réfléchir aux enjeux que représentent pour les femmes et hommes africains la reconquête de leur corps, à travers le nu artistique ; contribuer à décontenancer les complexes autour du corps et pousser à la réflexion sur la place de celui-ci dans les cultures africaines ; participer à situer le corps africain en tant que mode d’expression par rapport au langage artistique universel.
Les œuvres photographiques des deux Congo
Les photographes congolais dont les œuvres seront exposées sont Francis Kodia, Pierre-Manau Ngoula, Rodric Steeve Mpassy et Armel Mboumba de la République du Congo et Anastasie Langu Lawinner de la République démocratique du Congo (RDC). Artiste visuelle, elle est la présidente de la structure multimédia « Anas Vision » qui organise des événements en RDC et propose également des formations au bénéfice des jeunes filles pour leur émancipation.
Quant à Francis Kodia, photographe autodidacte depuis 2001, il fait partie du collectif "Génération elili" depuis 2009 et est l’auteur d’un reportage qui a pour thème la « Navigation sur le fleuve Congo ». Il l'a réalisé grâce à de nombreux voyages en bateau de Brazzaville à Bangui, abordant également la vie dans les villages le long du fleuve.
Pour sa part Pierre-Manau Ngoula, dite Pierre-Man’s, est une artiste pluridisciplinaire née en 1993. En 2017, elle a bénéficié de la bourse de travail de Gasteatelier Krone, décernée aux femmes artistes congolaises par les Ateliers Sahm. Elle a également obtenu le Prix de la Fondation Blachère. Ses travaux sur le corps assemblent des paroles, des souvenirs et des mémoires afin de pointer des réalités sociales existantes dans les sociétés contemporaines. Pierre-Man’s est lauréate du programme "Fondation Daniel et Nina Carasso & Cité internationale des arts".
Enfin, jeune photographe autodidacte, Armel Mboumba, à travers ses photos, aborde de nombreux sujets comme le réchauffement climatique, l’exploitation à outrance de la planète et la place de la femme.