Les agences du système des Nations unies au Congo et la Banque mondiale ont donné, les 21 et 22 avril à Brazzaville, au ministre du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique, Jean Rosaire Ibara, leur accord de principe pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre les antivaleurs et d’autres comportements déviants dans l’administration publique.
Créé pour combattre les valeurs négatives qui gangrènent l’administration congolaise, le ministère du Contrôle d’Etat a initié une démarche novatrice orientée vers la gestion axée sur les résultats. Une approche visant à améliorer de manière significative la qualité du service public au Congo.
A cet effet, le ministre du Contrôle d’Etat, Jean Rosaire Ibara, a sollicité l’appui des Nations unies et de la Banque mondiale dans ce combat qu’il a engagé pour éradiquer les antivaleurs, un phénomène grandissant dans l’administration publique congolaise.
« Le système des Nations unies intervient dans les pays à la demande du gouvernement. Ayant la charge du contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs, avec de grands projets à réaliser, nous avons donc, à la demande du gouvernement, sollicité l’expertise des Nations unies et de la Banque mondiale, pour nous accompagner dans l’accomplissement de cette mission », a souligné le ministre Jean Rosaire Ibara.
Pour le coordonnateur des agences du système des Nations unies au Congo, l’approche proposée par le ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique est fondamentale et mérite d’être soutenue par son institution.
« Monsieur le ministre nous a briefés sur les missions de son département, créé pour lutter contre les antivaleurs. Nous avons, surtout, voulu connaître ses axes d’intervention et sa vision des choses, qui est en phase avec celle du président de la République, consistant à améliorer la gouvernance publique et les services de l’Etat. C’est un sujet qui nous tient à cœur, pour lequel le système des Nations unies a de l’expérience. Nous sommes largement satisfaits et décidons d’accompagner le gouvernement, afin qu’il améliore la qualité de ses services », a réagi Chris Mburu.
Sept stratégies et six projets à réaliser dans l’agenda 2022
Présentant son département ministériel, Jean Rosaire Ibara a fait savoir aux partenaires que celui-ci est orienté vers sept finalités stratégiques. Il s’agit, entre autres, de doter l’administration congolaise d’un cadre de référence d’exercice du contrôle administratif, par l’élaboration d’un dispositif de contrôle interne. Un organe constitué de plusieurs composantes qui sont chargées de la gestion des risques; du contrôle permanent des opérations; de la conformité et de l’audit interne.
Ces stratégies visent aussi à opérationnaliser la gestion axée sur les résultats, par la mise en place d’un système de mangement de la performance dans l’administration publique ainsi que l’élaboration d’une stratégie de lutte contre les antivaleurs.
S’agissant des défis à relever, le ministre en charge du Contrôle d’Etat a inscrit six projets qu’il estime prioritaires au titre de cette année. Ils portent sur la réalisation d’un état des lieux sur le contrôle interne dans l’administration publique ; la réalisation d’une étude sur la qualité du service public dans l’administration publique ; l’élaboration des politiques du ministère et des stratégies de lutte contre les antivaleurs. De même, il tient à l’acquisition, cette année, d’un parc automobile digne et à la création de son site web.
Précisons que la délégation de la Banque mondiale a été conduite par Ousmane Bachir Démé.