Annoncée pour le 22 avril, la consultation présidentielle avec les groupes armés opérant dans les provinces de l'est de la république démocratique du Congo (RDC), une des résolutions du sommet du 21 avril, n'a pas eu lieu.
La principale raison reste la difficulté logistique pour le déplacement de la plupart des groupes à Nairobi. La présidence de la République du Kenya pilote le volet politique de ce processus et s'emploie à faciliter l'arrivée des représentants de ces groupes armés dans la capitale kényane en vue de rejoindre les deux autres qui y séjournent. De son côté, le président congolaiss, Félix-Antoine Tshisekedi, a réaffirmé le 22 avril, avant son retour à Kinshasa, la matérialisation de ce processus de reddition inconditionnelle qu'il considère comme une dernière chance donnée à ces groupes armés locaux à déposer immédiatement les armes et à s'engager dans le processus de réinsertion sociale. Faute de quoi, l'option militaire régionale soutenue par tous va les y contraindre.
Pour lui, il est donc clair que cette main tendue envers ses compatriotes engagés dans une lutte armée contre leur pays n'est pas une table ronde de négociations ni de compromissions. Ce processus devrait s'inscrire dans la droite ligne du Programme DDR-CS qui définit les limites du tolérable.
Le chef de l'Etat a laissé un groupe de travail d'experts chargé de mener ces consultations sous le leadership du président Uhuru Kenyatta. Pour s'assurer de l'implémentation de toutes les décisions, il a été mis en place un secrétariat technique co-presidé par le mandataire spécial Serge Tshibangu, l'envoyé spécial du président Uhuru Kenyatta et les délégués de chaque pays membre de la Communauté de l'Afrique de l'est .
Le même ultimatum a aussi été lancé à l'endroit des groupes armés étrangers qui, eux, doivent se rendre auprès de leurs États respectifs à défaut de subir la puissance de feu de la force militaire régionale. Avant de s'envoler pour Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a eu un second tête-à-tête avec son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, au State House, au cours duquel il a remercié son hôte pour son hospitalité et presenté les condoléances du peuple congolais à la suite du décès, le 22 avril, de l'ancien président de la République du Kenya, Muai Kibaki.